Ce silence étonne en effet, car jusqu'alors les associations islamiques locales, et l'Union des Musulmans des Alpes-Maritimes (l'UMAM, représentation locale de "Musulmans de France", anciennement UOIF) en particulier, nous avaient habitués à de nombreux commentaires sur la situation au Moyen-Orient.
Ce silence étonne forcément, quand on se souvient par ailleurs que l'imam Hassan Iquioussen, désormais interdit de territoire, a été l'un des invités vedettes des mosquées de l'UMAM - cela au titre d'ailleurs du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens, considéré par beaucoup comme un relais du Hamas - ou encore que l'ignoble Al-Qaradâwî était cité en référence sur le site ou les réseaux de l'association, lui qui a justifié les attentats suicides et était connu pour ses diatribes antisémites, comparant par exemple la Shoah à "un châtiment divin".
Ce silence interroge encore, si on considère par ailleurs que la matrice, les références doctrinales du Hamas, puisent à la même source que celles de "Musulmans de France" : les Frères musulmans. Même si l'organisation cherche aujourd'hui à s'en défendre, misant sur son récent changement de nom pour brouiller les pistes, cette filiation islamiste de "Musulmans de France" est bien rappelée par tous les spécialistes.
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