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POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
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20 octobre 2023

Antisémitisme Multiculturalisme et immigration ...

Antisémitisme :
les conséquences
d’une immigration non
intégrée en Europe

 

 

Une foule compacte, des pancartes hostiles à Israël, des appels à « l’Intifada » et, soudain, une prière de rue. Ce 18 octobre, devant le 10 Downing Street, résidence du Premier ministre britannique à Londres, des centaines de manifestants pro-Palestine se sont donné rendez-vous pour protester contre l’action armée d’Israël. Parmi les slogans lancés par la foule, certains vont jusqu’à accuser Israël de « commettre un génocide » contre le peuple palestinien. Au même moment, à Berlin, une manifestation aux couleurs de la Palestine dégénère dans la violence. Des poubelles sont mises en travers de la route, des pierres et des engins pyrotechniques sont jetés en direction des forces de l’ordre… au total, 65 policiers sont blessés. En France, l’interdiction des manifestations en soutien à la Palestine, souvent vues comme des manifestations pro-Hamas, prise par Gérald Darmanin vient d’être retoquée par le Conseil d’État. Désormais, il revient au préfet de se prononcer au cas par cas. Le conflit israélo-palestinien, qui se déroule pourtant à des milliers de kilomètres, rencontre un triste écho sur notre continent. Tags antisémites, apologie du Hamas, menaces contre la communauté juive… sont autant de conséquences d’une immigration qui n’a jamais été intégrée.

Hausse de l’antisémitisme

L’importation du conflit israélo-palestinien en Europe n’est plus une crainte mais bel et bien une réalité. En France, Gérald Darmanin alerte ainsi, depuis le 7 octobre, sur une hausse des actes antisémites. Ce 19 octobre encore, des tags antisémites - notamment une croix gammée peinte sur le plafond des toilettes - ont été retrouvés à l’intérieur d’un établissement scolaire de Cannes. Dans l’Isère, un élève a proféré des menaces de mort à caractère antisémite. Au total, plus d’une centaine d’actes antijuifs ont été recensés par le ministère de l’Intérieur lors de la première semaine du conflit. Hélas, chez nos voisins, le constat est identique.

Au Royaume-Uni, les « autorités policières ont enregistré une hausse des incidents antisémites depuis le 7 octobre » également. Ainsi, le chant « From the river to the sea, Palestine will be free » (« De la rivière à la mer, la Palestine sera libre ») a été repris en chœur par des manifestants dans plusieurs cortèges. « Ce slogan est largement compris comme une exigence de destruction d’Israël », s’alarme Suella Braverman, ministre de l’Intérieur outre-Manche, qui dénonce un chant « antisémite ». Selon elle, « ce slogan a été repris par les islamistes, dont le Hamas, et reste un incontournable du discours antisémite ». Outre-Rhin, c’est une synagogue qui a été visée par des cocktails Molotov, dans la nuit du 17 au 18 octobre. Des tags antijuifs et des étoiles de David ont également été découverts sur des murs de Berlin.

Une jeunesse non intégrée

Cet antisémitisme grandissant est la conséquence d’une immigration non intégrée. Les dirigeants européennes le reconnaissent eux-mêmes. Déjà, en 2010, Angela Merkel concédait que « la tentative d’une société multiculturelle allemande avait échoué ». Les faits de ces derniers jours ne peuvent que lui donner raison. Un constat partagé par Emmanuel Macron qui, une décennie plus tard, s’inquiétait d’une « vraie crise avec le modèle d’intégration en France ». Et plus récemment encore, Suella Braverman confirmait que « le multiculturalisme avait échoué » en Grande-Bretagne.

Conséquence de cet échec d’intégration, une part non négligeable de la communauté musulmane, alimentée par des flux migratoires incessants, se sent aujourd’hui solidaire de la cause palestinienne, peu importe les moyens que la Palestine emploie pour contrer Israël. Dans les colonnes du Figaro, Pierre Brochant, ancien directeur de la DGSE et ancien ambassadeur en Israël, explique ainsi : « Il est tout de même étrange que le ministre de l’Intérieur ait cru devoir convoquer une réunion de sécurité pour parer aux répercussions sur notre sol d’événements se produisant à 3.000 kilomètres. On mesure par là l’une des multiples retombées qu’une immigration extra-européenne fait peser sur notre société. »

Dans les cortèges pro-Palestine, on retrouve ainsi une jeunesse immigrée et musulmane qui se dit discriminée en Europe et qui s’identifie alors aux Palestiniens qui seraient opprimés par Israël. Une identification victimaire encouragée par l’extrême gauche, qui ne manque pas une occasion de souffler sur les braises de la haine de l’Occident. En quittant son ministère en 2018, Gérard Collomb confiait son inquiétude qu’un jour, « on puisse vivre face à face ». Cinq ans plus tard, force est de constater que ce jour est arrivé. L’antisémitisme grandissant met fin à l’utopie du vivre ensemble qui a bercé tant de générations de dirigeants européens.

 

 

Multiculturalisme
et immigration :
une gauche de plus
en plus maladroite

 

À chaque jour sa nouvelle défection, avec intellectuels ou donnés comme tels, qui passent à l’Ouest, comme on disait du temps de la guerre froide. À force d’y perdre progressivement plumes et têtes pensantes, le poulet progressiste sera bientôt nu.

Ainsi, Jean-Louis Burgat, pur produit de la médiocratie ambiante (Europe 1, France Inter et Canal+), admet-il aujourd’hui sur CNews, face à Pascal Praud : « Ce qui se passe dans le monde m’oblige à oublier un certain nombre de certitudes. » Pour donner une onction philosophique à son reniement idéologique, il va jusqu’à citer Emmanuel Mounier et l’une de ses sentences : « L’événement devient notre maître intérieur. »

C’est-à-dire qu’aucune construction intellectuelle ne saurait durablement tenir, face au choc du réel. Et de finir par reconnaître : « J’étais persuadé qu’on pouvait tous vivre ensemble. C’était mon dada, ma réflexion ultime. Je pensais que ce monde multiculturel pouvait exister. Et je suis de plus en plus inquiet, pour ne pas dire plus… » Ce n’est pas tout à fait Miss France qui découvre un monde cruel ; mais pas très loin.

 

 

Déjà, Alain Finkielkraut et Régis Debray…

Dans un registre semblable, la remise en question d’un Jean-Louis Burgat n’a rien d’inédit et d’autres que lui, et bien avant lui, en sont déjà arrivés aux mêmes leçons de vie. Le 14 juillet 1989, déjà, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française, un certain Alain Finkielkraut dénonce, dans une tribune publiée dans Le Monde : « Le 14 juillet multi-tribal de Jean-Paul Goude nie l’importance de la mémoire culturelle comme facteur d’identité nationale […] La nation disparaît, au profit des tribus, et la littérature au profit de la musique planétaire […] Il ne faut pas croire, malgré la démagogie antiraciste dont cette mutation s’enrobe, que la France deviendra plus ouverte à mesure qu’elle deviendra moins nationale, et qu’elle cédera la place à la juxtaposition de ghettos, qui auront pour seuls éléments fédérateurs le son électronique et la télévision. »

Au même moment, Régis Debray, autre figure tutélaire de la gauche intellectuelle, semble effectuer la même révolution copernicienne, avec ces mots, toujours publiés dans le même quotidien : « L’humiliation de l’État-nation par les tribus élève les féodalités et la canaille […] Avec le slogan inepte des "États-Unis d'Europe", on nous annonce une petite Amérique, mais on nous prépare un grand Liban […] Si la République une et indivisible n’est plus assez forte pour faire que la loi et l'école soient les mêmes pour tous […] ce sera la guerre de tous contre tous. »

La matrice Jean-Pierre Chevènement…

Bref, l’ambiance d’il y a trente ans, pour qui savait lire certains intellectuels de gauche, n’était déjà pas au « vivre ensemble » et à la « bienveillance inclusive ». Une tendance, à l’origine marginale, mais qui devient vite lame de fond à l’occasion du référendum sur le traité de Maastricht, en 1992. Car c’est à cette occasion qu’un Jean-Pierre Chevènement, héraut d’une gauche républicaine et jacobine, ou Philippe Séguin, son pendant de droite, suscitent bien des vocations. Chez les jeunes pousses ayant subi son influence, il y aura Natacha Polony, l’actuelle madone de l’hebdomadaire Marianne, Élisabeth Lévy, celle du mensuel Causeur ; et même un certain Éric Zemmour.

À croire que la droite qui pense aujourd’hui nous vient de la gauche d’hier. Il est vrai que dans la droite française, la méfiance vis-à-vis de la sphère intellectuelle a toujours été de mise. Des « coupeurs de cheveux en quatre », des « intellos enfiévrés »… Et puis, des idées, pour quoi faire, alors qu’on a Jean-Pierre Raffarin pour cerveau d’appoint ?

À ce titre, la victoire de la droite, ou plus précisément la défaite de la gauche, doit plutôt beaucoup à cette dernière. Jacques Attali, par exemple, qui reconnaît désormais la nécessité des frontières et du protectionnisme, économique comme politique. Voire, même, dans une autre gauche moins assujettie aux concepts fumeux, celle de Laurent Tapie, par exemple, fils de qui vous devinez et qui, à propos des deux débats ayant opposé Jean-Marie Le Pen à son père, reconnaît désormais que le Menhir avait raison.

Sans surprise, le peuple était déjà bien conscient de ce retour au réel, avant que des intellectuels ne viennent lui expliquer ce qu’il avait compris depuis longtemps.

 

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