Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
Visiteurs
Depuis la création 221 850
Publicité
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
6 février 2023

« La Chine rentre en guerre avec la Russie à coup de Ballons espions ! ».

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Ce qui s’est passé ces derniers jours n’est pas anodin.

Si les Chinois sont aussi drôles qu’ironiques dans leur commentaires, il ne faut être pas être naïf.

Nous sommes à la veille, très certainement, d’une nouvelle offensive russe d’envergure, et nous ne savons pas quelle forme cette dernière prendra.

Nous avons déclaré la guerre économique à la Russie et une guerre, est toujours, toujours économique ! Les guerres ont toutes des mobiles économiques au sens large, le sens large incluant par exemple les ressources naturelles nécessaires à pays.

Il ne faut pas s’imaginer un seul instant que la Russie de Poutine le vive bien ou le prenne de la même manière. Nous sommes bien en guerre contre la Russie et la Chine sait très bien qu’elle est la prochaine cible des Etats-Unis.

« Shoot the Balloon » !

Alors du côté de l’ambassade de Chine à Paris et en français on se moque aimablement de l’armée de l’Oncle Sam et de son avion à 35 millions de dollars pièce qui est un « killer » de « balloon ».

 

Maintenant de vous à moi, bien évidemment ce ballon ne faisait pas que prendre la température au dessus des bases militaires américaines et c’est une évidente provocation chinoise, à un moment qui ne doit rien au hasard.

Et ce n’est pas là sans doute le plus inquiétant…

 

Nous sommes dans une guerre dite d’attrition

C’est un « truc » de stratège. Dans la vraie vie, on parlerait de guerre d’usure. Une guerre dite d’attrition consiste à user d’abord les forces et les réserves de l’ennemi. A ce petit jeu, les Russes disposent de réserves de matériels considérables, et quand on se moque des Russes qui utilisent des canons vieux de la seconde guerre mondiale, il ne vient à l’idée de personne qu’ils gardent en réserve leur matériel moderne pour la saison 2 de la guerre en Ukraine.

Avec l’aide de la Chine la Russie dispose d’une capacité industrielle et technologique inégalée, et si l’Europe est devenue un nain productif et industriel, les Etats-Unis, sont aussi devenu l’ombre d’eux-même. A la fin de la seconde guerre mondiale, les USA c’était 45 % de la production industrielle mondiale. Ils écrasaient le monde entier. Aujourd’hui, l’usine du monde, c’est la Chine, et la Chine avec l’énergie russe ne craint plus rien et certainement plus les Etats-Unis.

Une guerre d’attrition qui va également aller vers son extension dans les prochaines semaines. 

Vous vous souvenez sans doute des propos prophétiques de notre brillant ministre mamamouchant de Bercy, notre Bruno Lumière qui voulait « ruiner » la Russie.

bruno-le-maire-repond

Non, je vous interdis de rire. Ce serait méchant. Même que Bruno, était tout content de couper la Russie de « Swift », le système de paiement mondial.

Alors je voulais vous reparler de deux choses, deux autres articles plus complets à ce sujet sont d’ailleurs dans cette édition pour compléter la réflexion et rafraichir la mémoire de tous, car je rédige rarement mes articles au hasard !

Le premier c’est un article de 2019 intitulé: « Débrancher la Russie du système Swift ? La Russie a déjà son propre système ». Ce propre système c’est le SPFS. La Russie se préparait à cela depuis des années. Bruno Lumière a coupé Swift et cela n’a fait ni chaud ni froid à la Russie.

Voyez, la Russie se prépare, s’entraîne et s’exerce à se passer de Swift et la Russie avait raison puisque nous lui avons bien coupé Swift. Je ne dis pas que nous avons eu raison ou tort, je m’en fiche à vrai dire, je vous fait ici une analyse, pas de la morale ni de la propagande.

Le second, c’est celui-ci. « La Russie va tester sa déconnexion du Web mondial ». Voyez, ici la Russie s’est entraînée à se couper du web mondial… ou plus précisément à se passer du web mondial.

Pourquoi à votre avis ?

Pas parce que la Russie a peur qu’on lui coupe l’internet. Dans les faits, il n’y a déjà plus beaucoup de lien même virtuel entre la Russie et les pays de l’Otan. On peut imaginer, ici qu’il fallait plutôt que l’Internet russe, lui puisse continuer à fonctionner, notamment avec le net chinois et indien, même si le reste du net mondial devait connaître de grandes difficultés.

Vous ne le savez pas encore, mais lorsque la guerre s’invitera dans notre quotidien, alors, les bellicistes risquent de voir les choses différemment. La Russie sait vivre sans Swift et sans Internet.

Nous non.

Nous sommes dans une immense vulnérabilité, et nous faisons les fanfarons.

Le plus sûr moyen de perdre une guerre et de manquer d’humilité est de sous-estimer son adversaire.

La guerre actuelle ne se gagnera pas uniquement à coup de canons et avec des chars. Loin de là.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

 

xi-jinping-parti-communiste-mondialisation

La Russie savait que les Etats-Unis les débrancheraient de Swift comme il sont pu le faire avec l’ensemble des pays soumis aux sanctions les plus graves. Une guerre cela se voit venir pour ceux qui veulent bien voir. On s’y prépare des années à l’avance. On réduit ses dépendance. On travaille sur chacune de ses vulnérabilités. On prévoit des systèmes de substitution. C’est ce qu’a fait la Russie avec Swift et en créant le système SPFS avec la Chine et l’Inde, mais cela fonctionne aussi avec l’Iran ou le Venezuela.

La Russie s’est préparée.

Lorsque je termine mes éditos par le « préparez-vous », il se trouve toujours une grande partie pour trouver cela « pessimiste ».

Si vous analysez les politiques de préparation de la Russie, cela vous donne une bonne idée, en miroir de nos vulnérabilité.

Préparez-vous à un monde sans Internet, sans Tik-Tok (ce qui nous fera du bien) et sans Netflix.

Chine, Inde et Russie peuvent se passer du système SWIFT

La Russie, la Chine et l’Inde auraient trouvé un moyen de contourner le système SWIFT.

C’est quoi SWIFT ? SWIFT (pour Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) est un système interbancaire international qui fournit des services de messagerie standardisée et de transfert interbancaire ainsi que des interfaces à plus de 10.800 institutions dans plus de 200 pays.

En gros SWIFT est un gigantesque service de paiements et de règlements international. C’est par le réseau SWIFT et ses « tuyaux » que transitent les sommes nécessaires aux transactions qui font, ni plus ni moins que, tout le commerce mondial.

En 2018, SWIFT a coupé les accès à l’Iran qui s’est trouvé dans l’impossibilité de commercer. Cela n’est pas passé inaperçu en Chine ou en Russie. Si vous vous fâchez avec les Etats-Unis ils peuvent vous débrancher littéralement du système économique mondial.

Ici, l’idée n’est pas de savoir si la Chine, l’Inde ou la Russie peuvent concevoir un système autonome. Evidemment que oui. La question est politique.

Ces trois pays vont-ils prendre la décision de s’affranchir de SWIFT ou pas.

S’ils le font, les Etats-Unis le vivront très mal.

 

Charles SANNAT

 

 

C’est une information passée relativement inaperçue et qui pourtant en dit très long sur l’état de tension persistant entre les Etats-Unis et la Chine. Les USA tentent de maintenir leur leadership, et la stratégie américaine est claire. Endiguer la puissance chinoise par tous les moyens.

C’est dans ce cadre que le Japon et les Pays-Bas seraient arrivés à un accord avec les autorités américaines pour imposer des restrictions à la Chine dans le secteur des semi-conducteurs d’après cette dépêche de l’agence Reuters (source ici).

Des responsables des Pays-Bas et du Japon étaient à Washington pour discuter d’un large éventail de questions lors de pourparlers dirigés par le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

John Kirby, le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche, a déclaré plus tôt que les responsables parlaient de questions qui sont « importantes pour nous trois ».

« Et certainement la sûreté et la sécurité des technologies émergentes seront à l’ordre du jour », a-t-il déclaré aux journalistes.

Une source proche des pourparlers a déclaré que la restriction des exportations d’équipements de fabrication de semi-conducteurs vers la Chine faisait partie des sujets.

Amener les Pays-Bas et le Japon à imposer des contrôles d’exportation plus stricts à la Chine serait une victoire diplomatique majeure pour l’administration du président Joe Biden, qui a annoncé en octobre des restrictions radicales à l’accès de Pékin à la technologie de fabrication de puces américaine pour ralentir ses avancées technologiques et militaires.

Les entreprises japonaises seraient toujours en mesure de vendre des produits non avancés à la Chine dans le cadre de la réglementation, et toute baisse des expéditions vers la Chine pourrait être couverte à moyen et long terme en augmentant la production vers des régions telles que les États-Unis, l’Allemagne et l’Inde. , a déclaré Akira Minamikawa, analyste à la société de recherche Omdia.

Là encore nous avons un exemple très concret de la démondialisation en cours.

Cette démondialisation sera inévitable si les Etats-Unis veulent endiguer la puissance chinoise.

Endiguer la Chine implique de faire dérailler l’économie chinoise et de pénaliser durablement son industrie.

Charles SANNAT

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité