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POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
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11 octobre 2022

CRISE DES ENERGIES FOSSILES : DEMAIN NOUS NOUS DEPLACERONS EN VELO,CHEVAL,TROTINNETTE,FIACRE,PATINS A ROULETTES,SKATES, A PIEDS

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Des millions de Français courent chaque jour pour essayer de faire le plein et trouver le carburant nécessaire pour aller travailler ou pour emmener les enfants à l’école par exemple.

J’étais hier l’invité d’Ecorama sur le sujet justement de cette grève et la question était de savoir si elle allait durer ou si nous arrivions plutôt à la fin ?

Il n’est pas facile du tout de répondre à cette question, car en réalité, si l’on y pense bien, tendanciellement avec la fin souhaitée des moteurs thermiques, avec la montée en puissance des voitures électriques et des mobilités dites douces (pour ne pas dire la mobilité du pauvre) comme le vélo ou la trottinette électrique, le besoin en carburants va structurellement diminuer. Je ne parle même pas des voitures à hydrogène ou même des ZFE ces zones à « faibles émissions » qui vont interdire de rouler à des millions de voitures.

Bref, il y aura besoin de moins en moins de carburants et il y aura donc besoin de moins en moins de raffineries. Et il va se passer pour les salariés de Total ou d’Exonn la même chose que pour les mineurs du nord. Fermetures et licenciements !

Il est donc probable que la Direction de TotalEnergie ne rentre pas dans une surenchère salariale, sans compter que ce serait donner un mauvais signal aux autres branches.

Bref, les négociations s’annoncent difficiles, et d’ailleurs Total vient de rendre publics les très généreux salaires perçus par ses ouvriers. En gros ? 5 000 euros par mois, de quoi rendre jaloux la très grande majorité des cadres parisiens qui se payent des logements hors de prix, un coût de la vie terrible, et des salaires pas franchement plus élevés ! Je ne jalouse pas les salaires des ouvriers de Total, je dis juste que la direction ayant rendu publics ses salaires objectivement généreux, il est peu probable que l’on pleure beaucoup dans les chaumières sur les « pauvres » de chez Total qui émargent à 5 000 balles quand le salaire moyen est France est de 2 340 euros par mois ! Sans compter que l’écrasante majorité des gens gagne moins de 2 000 euros en réalité.

Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement, pourrait préférer soit passer en force et réquisitionner les grévistes, car la réforme des retraites se profile et donc les conflits sociaux qui iront avec. Céder maintenant c’est alimenter la machine à grève.

Enfin, merdier pour merdier, nous ne sommes plus à ça près ! Il se peut également que dans l’esprit tortueux de ceux qui nous dirigent cette pénurie rampante, soit une bonne occasion pour « pousser » à la transition vers d’autres modes de déplacement. Rendez non pas impossible, mais difficile le fait de faire son plein, et naturellement, tous ceux qui peuvent faire autrement font autrement ! Covoiturage, système D, vélo électrique, ou tout simplement déplacements à pieds, c’est la difficulté qui pousse les gens à changer ou les force à changer pour être plus précis, car il n’y a ici rien de volontaire.

Alors, il est possible, et je ne dis pas certain, que ces pénuries de carburants, ne soient qu’un prélude, en réalité, à un futur ou dans tous les cas ces difficultés d’approvisionnement deviendront notre future normalité.

Je vous explique tout dans cette vidéo d’Ecorama.

 

 

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

 

 

 » L’ouvrier en 3/8 en raffinerie TotalEnergies en Normandie a un salaire brut annuel de 40.000 euros bruts, auxquels s’ajoutent des primes de poste et d’ancienneté ainsi que d’autres éléments variables. Sans oublier l’intéressement et la participation. Le total est plus près de 70.000 euros bruts par an que de 60.000, et la participation sera beaucoup beaucoup plus élevée cette année, avec les résultats exceptionnels de la société ».

Voilà les chiffres dévoilée par la direction de Total.

Evidemment cette divulgation n’a rien de gentil ou d’aimable.

Il s’agit des faire passer les grévistes des raffineries pour des vilains nantis qui se plaignent et couinent parce que 5 000 balles par mois en Normandie c’est pas assez pour vivre alors que des millions de Français tirent la couenne chaque mois avec plutôt 1 400 euros par mois et qu’ils ne peuvent même plus faire leur plein à cause des méchants grévistes.

La diffusion de cette information n’est pas un bon signe, car cela montre plutôt la volonté de la direction de saper le soutien populaire envers un tel mouvement et veut le rendre profondément impopulaire.

Cela devrait marcher, et c’est un signal faible d’un risque de conflit fort et durable avec pourrissement et bénédiction de l’état même si le discours consiste à parler de « dialogue social ».

Charles SANNAT

 

Pénurie de carburant, selon le gouvernement tout va très bien.

Sur le terrain, ceux qui cherchent à faire le plein pour aller travailler ont une appréciation légèrement différente, de même que le père de famille poignardé devant ses enfants dans une station service pour une histoire de place dans la queue.

Si cela ne va donc pas bien, on peut espérer que cela aille prochainement mieux car la direction de TotalEnergies est prête à négocier sur les salaires dès octobre, et nous sommes déjà en octobre en avançant la NAO, la négociation annuelle obligatoire, sur les salaires si les blocages prennent fin dans les raffineries et dépôts.

Ces négociations étaient initialement prévues en novembre.

Reste à savoir si les syndicats vont accepter la main tendue de la direction.

On peut supposer raisonnablement que oui, car la pression gouvernementale se fait de plus en plus forte et sur Total et sur la CGT.

Le syndicat réclame 10 % d’augmentation sur les salaires dont 7 % pour l’inflation et 3 % pour le partage de la richesse. Cela se finira par une augmentation de 3.5 % et une prime de 2.5 % exceptionnelle.

Pour la ministresse de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, « les Français ne doivent pas subir davantage les conséquences d’un mouvement social. Ce conflit doit cesser ».

Charles SANNAT

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