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POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
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19 novembre 2019

1ER OBSERVATOIRE SUR L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AVEC LE CONSEIL DEPARTEMENTAL DES ALPES-MARITIMES

 Le Conseil départemental des Alpes-Maritimes s’engage pour le numérique

dans le cadre de sa politique SMART Deal

 

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Lancement de l’OTESIA,

1er observatoire sur l’Intelligence artificielle en France

 

Lundi 18 novembre 2019 à 18 heures

Palais des Rois sardes – 10, rue de la Préfecture à Nice

 

Lundi 18 novembre 2019 à 18 heures, Charles Ange Ginésy, Président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Jean Leonetti, Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, Maire d’Antibes-Juan-les-Pins, Jean-Marc Gambaudo, Président de l’Université Côte d’Azur, et Jean-Pierre Savarino, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur (CCI) vous convient au lancement de l’Observatoire des Impacts technologiques économiques et sociétaux de l’Intelligence Artificielle (OTESIA), en présence de Michel Rossi, Vice-président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes en charge du numérique, Maire de Roquefort-les-Pins, Vice-président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, de Sophie D’Amours, Rectrice de l’Université Laval,et de Lyse Langlois, Directrice de l’Observatoire International des Impacts Sociétaux de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (OBVIA) à Québec.

 

Une première en France et en Europe

Le Conseil départemental des Alpes-Maritimes et ses partenaires, que sont la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis, Université Côte d’Azur, ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur, ont l’ambition de porter une Intelligence Artificielle responsable et éthique, où l’humain est au cœur des réflexions. Pour cette raison, ils ont décidé de lancer l’Observatoire des Impacts Technologiques Économiques et Sociétaux de l’Intelligence Artificielle (OTESIA) : une initiative unique en France mais également en Europe.

Inspiré par l’OBVIA,  cet observatoire s’intéressera à de multiples thématiques comme la santé, l’éducation, le bien-vivre.

L’OTESIA apportera une réflexion approfondie sur l’Intelligence Artificielle et pourra mesurer la manière dont cela va impacter et faire évoluer les relations, le monde du travail, la société...

Les études et les analyses délivrées permettront d’informer les citoyens et d’accompagner les politiques publiques.

 

Signature d’un partenariat avec l’OBVIA

Pour la première fois au monde, un partenariat sera signé entre deux Observatoires des impacts de l’Intelligence Artificielle sur l’Homme : l’OTESIA et l’OBVIA.

Le Conseil départemental des Alpes-Maritimes signera également la Déclaration de Montréal, charte internationale qui prévoit des recommandations pour le développement d’une Intelligence Artificielle éthique et responsable. 

 

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COMMUNIQUE DE PRESSE // Lancement de l’OTESIA, 1er observatoire sur l’Intelligence artificielle en France et en Europe
 
       

 

Communiqué de presse

 

Lancement de l’OTESIA,

1er observatoire sur l’Intelligence artificielle en France et en Europe

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Lundi 18 novembre 2019, Charles Ange Ginésy, Président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Jean-Marc Gambaudo, Président d’Université Côte d’Azur (UCA), Jean-Pierre Mascarelli, représentant Jean Leonetti, Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA), et Laurent Londeix représentant Jean-Pierre Savarino, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur (CCI) ont lancé l’OTESIA, le 1er Observatoire des Impacts technologiques économiques et sociétaux de l’Intelligence Artificielle.

Parce que ces défis autour de l’IA traversent les frontières, l’Université Laval, Université Côte d’Azur, la CASA et le Conseil départemental des Alpes-Maritimes ont signé en mars dernier un partenariat privilégié pour envisager des collaborations fortes et des interactions transatlantiques.

A cette occasion, deux partenaires majeurs, Sophie D’Amours, Rectrice de l’Université Laval,et Lyse Langlois, Directrice de l’Observatoire International des Impacts Sociétaux de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (OBVIA) ont fait le déplacement depuis Québec.

Les 4 partenaires ont l’ambition de porter une Intelligence Artificielle responsable et éthique, où l’humain est au cœur des réflexions. Pour cette raison, ils ont lancé l’Observatoire des Impacts Technologiques Économiques et Sociétaux de l’Intelligence Artificielle (OTESIA) : une initiative unique en France mais également en Europe.

Cet observatoire est fortement inspiré de l’Observatoire International des Impacts Sociétaux de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (OBVIA) à Laval au Québec. Le Canada est un des leaders de l’IA car il dispose de la 3e plus grande concentration de chercheurs (plus de 1 150) dans l’IA au monde et notamment de chercheurs de renommée internationale qui transcendent le monde grâce à leur travail comme Yoshua Bengio (fondateur du deep learning, prix Alan Turing en 2019).

Les activités de l’OTESIA s’articulent autour de thématiques telles que l’éducation, la santé, le bien-vieillir ou l’environnement. Il s’attache à :

-        réfléchir aux conséquences de l’IA sur les nouveaux métiers, les nouveaux comportements, les nouveaux usages,

-        favoriser les maillages en recherche et intensifier la recherche inter-établissements et inter-milieux sur la question des impacts de l'IA,

-        participer à la construction d’une véritable déontologie autour de l’IA,

-        aider et appuyer les décisions des politiques publiques en incluant l’IA de façon réfléchie,

-        observer l’usage de l’IA dans les entreprises et labéliser les actions les plus vertueuses.

Il est ainsi composé  d’un comité de pilotage regroupant les 4 partenaires du projet, des représentants des entreprises et de la société civile pour définir les axes stratégiques de travail et d’un comité scientifique qui étudiera et rendra des rapports. L’OTESIA livrera publiquement des enquêtes, des analyses, des études et réalisera des recommandations.

Signature d’un partenariat inédit entre l’OTESIA et l’OBVIA, une 1ère mondiale

Pour la première fois au monde, un partenariat a été signé entre deux Observatoires des impacts de l’Intelligence Artificielle sur l’Homme : l’OTESIA et l’OBVIA.

Le Conseil départemental des Alpes-Maritimes signe également la Déclaration de Montréal, charte internationale qui prévoit des recommandations pour le développement d’une Intelligence Artificielle éthique et responsable.

En effet, l’IA peut être soumise à des dérives. Les machines intelligentes peuvent par exemple contraindre les choix des individus et des groupes, abaisser la qualité de vie, bouleverser l’organisation du travail et le marché de l’emploi, influencer la vie politique, entrer en tension avec les droits fondamentaux, exacerber les inégalités économiques et sociales, ou encore affecter les écosystèmes, l’environnement et le climat. L'enjeu est donc de maîtriser l’IA et de strictement limiter ses applications à ce qui permet d'améliorer les conditions de vie de l'humain.

Charles Ange Ginésy, Président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes : « Ce soir nous marquons une pierre à l’édifice, et nous construisons résolument une révolution. L’OTESIA est avant tout une vision, l’ambition de porter une Intelligence Artificielle responsable et éthique pour le développement de notre territoire, où l’Humain est au cœur de nos réflexions. Cette vision je la partage avec le Président de la CASA, Jean Léonetti, le Président de l’Université Côte d’Azur, Jean-Marc Gambaudo et le Président de la CCI, Jean-Pierre Savarino. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’unir nos forces pour concrétiser ce projet. Nous signons ce soir un partenariat unique au monde entre l’OTESIA et l’OBVIA pour répondre aux défis internationaux autour de l’IA.

Le lancement de l’OTESIA, la récompense du 3IA Côte d’Azur et la création de la Maison de l’Intelligence Artificielle, dont l’inauguration se fera en janvier prochain, menés par le Conseil Départemental et ses partenaires est l’illustration que notre territoire doit devenir une référence nationale sur l’IA. »

Jean-Marc Gambaudo, Président d’Université Côte d’Azur (UCA) : « Dès sa création en 2015, Université Côte d’Azur s’est imposée comme l’une des 10 premières universités françaises. Très implantée sur son territoire, et en connexion avec son écosystème, elle porte une attention particulière au développement de l’intelligence artificielle et ses applications.  Pour ces raisons, elle a été choisie pour porter un des 4 instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle (3IA) par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en avril 2019.

Le partenariat privilégié qu’elle entretient avec l’Université Laval depuis 2015 renforcé par la convention de partenariat signée avec la CASA et le Conseil départemental des Alpes-Maritimes au mois d'avril 2019, permet, autour de ce thème de l’intelligence artificielle, de comparer les impacts de celle-ci sur les deux écosystèmes québéquois et azuréen et imaginer des actions communes sur un sujet qui bouscule nos sociétés dans le monde entier. »

Jean-Pierre Mascarelli représentant Jean Leonetti, Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA) : « L'ambition que je partage avec Jean LEONETTI, Président de la CASA, est de faire de Sophia Antipolis une terre d’IA, avec des initiatives et des réussites comme le lancement du 3IA Côte d’Azur, la création de la Maison de l’IA avec le Département des Alpes-Maritimes ou encore le projet industriel ICAIR.  L’Intelligence Artificielle nous offre une dynamique territoriale importante et permet de structurer un éco-système unique axé sur l’innovation et le mieux-vivre. »

Laurent Londeix représentant Jean-Pierre Savarino, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur (CCI) : « L’Intelligence Artificielle « IA » est partout et se retrouve dans tous les secteurs d’activités. Les entreprises doivent ainsi se préparer et faire face à une véritable transformation de leurs organisations et de leurs métiers. La CCI Nice Côte d’Azur entend faciliter cette mutation au travers des nombreux programmes d’accompagnement qu’elle propose. Cet observatoire s’inscrit dans un nouveau modèle de partenariat pour anticiper les changements liés à l’intelligence artificielle. En tant qu’acteur de la formation, la CCI pourra également expérimenter l’IA au sein de son Campus Sud des Métiers. Le lancement du 1er Observatoire sur l’Intelligence Artificielle témoigne de la volonté d’initier des collaborations fortes pour que l’IA soit au service du développement des entreprises et du territoire dans une logique éthique et responsable. »

Sophie D’Amours, Rectrice de l’Université Laval : « Nos observatoires respectifs vont répondre à un besoin criant de nos sociétés. En plaçant le respect de l’être humain au centre de tout développement en intelligence artificielle, ils nous aideront à éviter les dérives. Parce que comme êtres humains, on veut profiter au maximum du potentiel de l’intelligence artificielle, tout en évitant d’être aspirés par ses côtés obscurs. Un tel idéal est difficile à atteindre, ça va de soi. Il y aura des embûches et des arbitrages à mener entre différents groupes de la société. Mais les observatoires que nous avons créés en France et au Québec vont nous maintenir en alerte. Ils pourront tirer la sonnette d’alarme si une grande percée en intelligence artificielle ou en robotisation va trop loin et compromet les valeurs humaines fondamentales que sont l’équité, la diversité et l’inclusion. »

Lyse Langlois, Directrice de l’Observatoire International des Impacts Sociétaux de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (OBVIA) : « Lorsque nous avons travaillé sur l’OBVIA, nous voulions augmenter le débat citoyen, permettre de trouver un équilibre entre l’acceptabilité sociale et l’innovation responsable. Avec l’OTESIA, nous partageons comme ADN éthique la Déclaration de Montréal, et l’OBVIA veut s’engager avec ceux qui veulent accompagner la révolution numérique pour le bénéfice de la société. »

Le CONSEIL DÉPARTEMENTAL des ALPES-MARITIMES

 

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Reportage et photos presse AGENCY PRESS INTERNATIONAL DIACONESCO.TV - C.COPYRIGHT - NICE - 18.11.2019

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Éléments de langage de Charles Ange Ginésy, Président du Département des Alpes-Maritimes


Dans le cadre du lancement de l’Observatoire des Impacts Technologiques Économiques et Sociétaux de l’Intelligence Artificielle

Lundi 18 novembre 2019 à 18 heures Palais Sarde à Nice

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Je suis très heureux de lancer au Palais Sarde, avec nos partenaires de la CASA (Jean-Pierre Mascarelli), la CCI (Laurent LONDEIX, représentant Jean-Pierre Savarino) et de l’Université (JeanMarc Gambaudo), l’Observatoire des impacts Technologiques, Économiques et Sociétaux de l’Intelligence Artificielle que nous nommons OTESIA : c’est une première en France !

 Merci à : o Sophie D’AMOURS, Rectrice de l’Université Laval o Rénald BERGERON, Vice-recteur aux Relations Internationales et à la Santé (Université Laval) o Yan CIMON, Vice-recteur adjoint aux Relations Internationales et à la Santé (Université Laval) o Marie-Andrée DORAN, Directrice du Partenariat Privilégié UCA-UL (Université Laval) o Lyse LANGLOIS, Directrice de l’Observatoire international des impacts sociaux de l’IA et du numérique o Merci à vous d’avoir fait le déplacement depuis Québec et l’Université Laval. o Vous êtes un partenaire majeur de l’Université Côte d’Azur et du Département des Alpes-Maritimes.

L’I.A bouleverse de façon irréversible et à l’échelle mondiale tous les pans de notre société. « L’IA sera plus foudroyante que l’électricité ! » Kai-Fu Lee

Dans ce cadre-là, les mastodontes du numérique : GAFAM, BATX et NATU (Netflix, AirBnB, Tesla et Uber), riches de leurs bases de données colossales (c’est le carburant de l’IA) et de moyens financiers sans égal mènent le débat.

L’Europe se doit de réagir pour trouver sa place sur l’échiquier mondial de l’I.A.

La France, sous l’impulsion du Président Macron et du rapport Villani, a défini une stratégie nationale pour le développement de l’I.A. : o avec le lancement des 3IA, o avec la volonté de faire entrer la data au cœur de la politique économique, réformer la recherche française o anticiper les impacts sur le travail et les emplois et expérimenter, mettre l’IA au service d’une économie, la rendre inclusive, diverse et éthique.

Car l’I.A. peut être soumise à des dérives : son développement présente des défis et des risques sociaux majeurs. o les machines intelligentes peuvent :  contraindre les choix des individus et des groupes,  abaisser la qualité de vie, bouleverser l’organisation du travail et le marché de l’emploi,  influencer la vie politique,  entrer en tension avec les droits fondamentaux, exacerber les inégalités économiques et sociales,  affecter les écosystèmes, l’environnement, le climat.

L'enjeu est donc de maîtriser l’I.A. et de strictement limiter ses applications à ce qui permet d'améliorer les conditions de vie de l'humain.

Tant de questions sont soulevées par l’I.A. : o La data, la cybersécurité o L’emploi, la santé o L’éducation, la démocratie, la justice (biais des IA)… o Mais aussi des questions sur la responsabilité de l’I.A :
 Véhicule autonome en cas de situation d’accident  Erreur dans un diagnostic médical  Tay, le chatbot de Microsoft sur Twitter, qui en quelques heures a dérapé en répétant ce que lui apprenaient les internautes (messages racistes, négationnistes…) Il faut avoir conscience d’utiliser l’I.A. pour l’Homme, non pas pour le profit ou pour contrôler, mais bien pour permettre à l’Humain de s’élever.

L’intérêt d’encourager une démarche de cet acabit au regard de nos concitoyens est majeur : o s’assurer de ce que l’on fait de l’I.A., tant du côté des concepteurs que des utilisateurs, o mais aussi pour orienter la transition numérique afin que chacun bénéficie de cette révolution technologique.

En tant qu’Établissements publics, nous avons le devoir de lancer une impulsion. La récompense du 3IA Côte d’Azur menée par UCA et INRIA avec le fort soutien de Jean Léonetti et du Département est l’illustration que notre territoire doit devenir un des phares au niveau européen du développement de l’I.A.

Nous bénéficions à l’échelle locale : o 25 000 emplois dans le numérique o 1740 entreprises qui génèrent 4,9 milliards d’Euros CA o 300 chercheurs spécialisés en IA o Des collaborations public/privé avec InriaTECH, CEATech qui favorisent le développement de laboratoire de recherche commun (par exemple QWANT et INRIA) o Des formations diplômantes incluant l’I.A (7 masters) ou même de la formation professionnelle

La création d’une Maison de l’Intelligence Artificielle avec le CD06, la CASA, UCA et la CCI pour : o accompagner et d’informer la population sur les applications et impacts de l’I.A o sensibiliser et acculturer les générations o favoriser la recherche et l’innovation en I.A

Avec comme chef d’orchestre pour ce projet, Marco LANDI, ancien Président Apple Monde et Président du Comité d’Experts du SMART Deal. o Ce projet qui nous a menés jusqu’au Canada pour mieux comprendre la façon dont nos amis outre-Atlantique ont réussi à développer un écosystème sur l’IA. o Ce pays est considéré comme l’un des leaders dans le domaine de l’I.A. :  avec la 3e plus grande concentration de chercheurs (plus de 1150) en ce domaine au monde,  dans des laboratoires extrêmement avancés, des chercheurs de renommée internationale qui transcendent le monde grâce à leur travail comme Yoshua Bengio (fondateur du deep learning, prix Alan Turing en 2019)  Recherche, entreprises, start-ups, éducation, universités, administrations publiques, tous travaillent ensemble vers des objectifs communs :  Innovation, transfert technologique, transformation des métiers, révolution sociétale pour tous…

Je félicite nos amis québécois ici présents qui sont parties prenantes de ce succès.

C’est lors de ce déplacement que nous avons pris connaissance de l’Observatoire International sur les Impacts Sociaux de l’IA et du Numérique (OBVIA) lancé en décembre 2018 et dirigé par Lyse Langlois.

L’OBVIA rassemble partenaires privés, publics, société civile, citoyens, recherche…

Cette initiative a été une première mondiale.

La première action significative de l’OBVIA a été la création d’une charte internationale : o la Déclaration de Montréal, document significatif pour le développement de cette IA éthique et durable, dans le respect de l’environnement, de l’autonomie, de la vie privée, de la démocratie, dans l’équité et la diversité. o Signataires du monde entier, individus et organisations o Que nous allons signer ce soir parce que le Département des Alpes-Maritimes a cette vision d’une IA pour l’Humanité, dans une dimension transcendant notre seul territoire.

De retour en France, nous avions été irrémédiablement marqués par cet observatoire.

Il nous est apparu opportun de mettre en place un observatoire qui nous permettrait d’étudier les divers impacts de l’IA sur notre monde et notre société : o l’OTESIA, l’Observatoire des impacts technologiques, économiques et sociétaux de l’Intelligence Artificielle.

Les activités de cet observatoire s’articuleront autour de thématiques telles que o l’éducation, o la santé, o le bien-vieillir, o le territoire (environnement, smart territoire…).

Il s’attachera à : o réfléchir aux conséquences de l’I.A. sur les nouveaux métiers, les nouveaux comportements, les nouveaux usages, o favoriser les maillages en recherche et intensifier la recherche inter-établissements et inter-milieux sur la question des impacts de l'IA ; o participer à la construction d’une véritable déontologie autour de l’IA ; o aider et appuyer les décisions des politiques publiques en incluant l’IA de façon réfléchie o observer l’usage de l’IA dans les entreprises et labéliser les actions les plus vertueuses ;

L’OTESIA deviendra la référence nationale sur la question des impacts de l'IA, et gagnera sa place au niveau européen.

Il sera composé : o d’un comité de pilotage regroupant les 4 partenaires du projet (CD06,UCA,CCI,CASA) + les représentants des entreprises et de la société civile pour définir les axes stratégiques de travail o et d’un comité scientifique qui devra étudier et rendre des rapports.

Il livrera publiquement : o Des veilles, enquêtes o Des rapports, analyses, études
o Fera des recommandations.

Les premiers projets porteront sur l’I.A. et l’éducation avec un appel à manifestation d’intérêt que nous lançons ce soir et que détaillera mon ami Jean-Marc Gambaudo tout à l’heure : o Parce qu’il est important de nous préoccuper aujourd’hui de la façon dont l’I.A. va bouleverser le monde pour nos enfants et nos petits-enfants o De comprendre et mesurer comment cette technologie va changer nos méthodes d’apprentissage, nos formations, transformer les futures générations

Parce que ces défis autour de l’I.A. traversent les frontières, nous avions signé en mars un partenariat privilégié Université Laval, UCA, CASA et CD06 pour envisager des collaborations fortes et des interactions transatlantiques.

Aujourd’hui, de cet accord naît une nouvelle alliance internationale : un partenariat entre l’OTESIA et l’OBVIA.

Cela permettra une réelle coopération avec un travail conjoint, par exemple : o Des activités de recherche et publications, o Des séminaires et événements d’intérêts communs ; o Des programmes de formation, etc.

Ce lien international est basé sur une coopération directe entre la France et le Canada, fondée sur une histoire, une langue et des valeurs communes, une amitié entre nos deux pays.

Le partenariat entre l’OTESIA et l’OBVIA est une alliance stratégique et unique au monde, axée sur des enjeux internationaux.

L’OTESIA est fier de signer son tout premier accord avec un partenaire aussi significatif, favorisant un rayonnement international autour d’un sujet qui ne souffre aucune frontière.

Car c’est en nous ouvrant au monde et en nous dotant de projets ambitieux que nous pourrons avancer ensemble et bâtir un monde meilleur.

« Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible. » Antoine de Saint-Exupéry

Charles Ange GINESY

 

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    LA VILLE NUMÉRIQUE EST-ELLE VRAIMENT INTELLIGENTE ?

    Publié le 19 septembre 2019 Identités, droits et libertés Innovation RGPD

    La ville intelligente serait celle qui a des yeux et des oreilles. Un regard qui s’infiltre jusque sous nos portes de maisons, des oreilles posées sur les trottoirs, dans les écoles ou sous les lits de nos chambres d’étudiants. Les entreprises rivalisent d’idées pour vendre aux élus leurs rêves de villes connectées, intelligentes, tranquilles, silencieuses, en sécurité. Mais lorsque les capteurs se seront introduits dans chaque parcelle du territoire, que restera-t-il de nos vies privées, de l’utilisation de nos données personnelles, et même, osons le terme, de notre liberté ? Villes Internet se penche sur le sujet, dans un dossier en trois épisodes.

    ÉPISODE 1 —LA FRANCE DES CAPTEURS

    smart-4308821_1920

    L’Internet des objets se déploie dans la sphère publique à une vitesse vertigineuse. Le cabinet de conseil Gartner estime qu’en 2020, 26,5 milliards dispositifs seront connectés et représenteront 1 900 milliards de dollars. Sources d’économies budgétaires conséquentes, les capteurs offrent un éventail illimité d’innovation de la gestion urbaine. Néanmoins, la propagation de ces outils est tellement rapide que le cadre juridique peine à suivre le rythme.

    AU CŒUR DES OBJECTIFS, LA RÉDUCTION DES DÉPENSES PUBLIQUES

    « Il y a, dans le monde, 2.400 projets permettant à des villes de devenir plus intelligentes notamment grâce à des capteurs reliés en réseau », avance Philippe Sajhau, vice-président, chez IBM France, de l’initiative Smarter City dans les colonnes des Echos. « C’est un énorme marché », continue-t-il, « la population vit de plus en plus dans des villes et ces agglomérations doivent générer des économies, tout en améliorant la vie de leurs habitants. »

    Il résume de cette façon le double enjeu poursuivi par les collectivités locales : celui de réduire la dépense publique tout en faisant évoluer leur ville. Si le coût d’investissement dans de tels projets n’est pas négligeable — même si le tarif des puces ne cesse de baisser —, les économies envisagées sont significatives. Ainsi, grâce à l’installation de capteurs sur ses poubelles, la ville de Philadelphie entend économiser 1 million de dollars. Ces outils lui permettront en effet de savoir quand les poubelles sont pleines et d’organiser le ramassage en fonction de ces informations. De même, la ville de Grenoble a fait installer des capteurs d’humidité sur le réseau de chauffage urbain afin de détecter les fuites.

    La ville d’Istres (@@@@ 2019), dans les Bouches-du-Rhône, rapporte dans l’Atlaas de Villes Internet qu’elle a implanté des capteurs dans les crèches et les écoles pour connaître en temps réel la température et le taux d’humidité dans les pièces qui accueillent des enfants. Sur la base de ces données, la ville a réalisé des ajustements pour isoler les fenêtres ou davantage ventiler certains lieux. Enfin, la petite commune de la Vienne Jaunay-Clan (@@ 2019) a mis en place des capteurs connectés dans les bâtiments municipaux afin de mieux appréhender les consommations et l’usage des locaux (CO2, température, consommation d’énergie…).

    Sans oublier les nombreuses villes qui utilisent cette technologie pour optimiser l’éclairage public. Dès lors, aux économies budgétaires s’ajoutent des enjeux de développement durable avec une baisse significative de la consommation d’énergie. Ces nouveaux outils impactent également la sécurité en offrant aux autorités la possibilité de détecter la présence d’un corps immobile ou les supposés bruits d’une agression. Mais, comme le souligne l’article des Echos, encore faudra-t-il que le département en charge de l’éclairage public accepte de partager ses capteurs ou ses informations avec d’autres services municipaux ou nationaux (police), voire des opérateurs privés (…). Ce qui soulève des problèmes légaux, mais aussi techniques. »

    DES SYSTÈMES ENCORE TROP PEU ENCADRÉS JURIDIQUEMENT

    Lorsqu’il s’agit d’économiser de l’énergie, de détecter l’humidité ou encore d’allumer les lampadaires à bon escient, il est difficile de contester la pertinence de l’installation des capteurs connectés dans l’espace urbain. Mais dès lors que les outils sont mis au service de la sécurité et de ce qui est pudiquement désormais appelé « la tranquillité publique », les risques invitent à une vigilance importante. C’est à ce titre que la CNIL a récemment interpellé la ville de Saint-Étienne pour ses velléités de surveillance connectée de ses habitants. La mairie prévoyait en effet d’installer plusieurs dizaines de microphones dans un quartier spécifique de la ville afin d’y détecter les « bruits anormaux » dans l’espace public tels que les bris de glaces, crissement de pneus, cris… Des mesures dans la même dynamique que la ville de Marseille qui annonçait en 2018 la création d’un « observatoire Big Data de la tranquillité publique ». Les collectivités prennent ainsi le risque de se transformer en véritables terrains d’expérimentation pour des entreprises qui réalisent des profits immenses en faisant miroiter la mise en place de quartiers aseptisés, où le moindre comportement inhabituel devient suspect.

    LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES TIENT DORÉNAVANT DU RESPECT DE LA VIE PRIVÉE 

    Déjà en 2015, l’émission Cash Investigation consacrait un reportage sur « le business de la peur » que le journaliste conclut par une remarque acide : « la prochaine fois que quelqu’un vous fera peur, demandez-vous ce qu’il a à vous vendre ». Le marché de la sécurité qui pénètre nos collectivités, capte ainsi une partie de l’argent public, souvent sans accord, ni même conscience, de la population devient dès lors un sujet démocratique déterminant (à lire dans l’épisode 2). De même, il arrive que les habitants soient au courant de l’installation de capteurs pour un objectif particulier mais ignorent le double ou triple usage des puces numériques dont les propriétaires (souvent l’industriel qui les a installées) profitent pour capter des données “au cas où” elles puissent servir autrement.

    Régis Chatellier, chargé d’études prospectives au Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL (Linc), a publié La Plateforme d’une ville et lance une alerte dans un entretien donné au Point : « Le risque, c’est en effet l’interconnexion totale de toutes les données sans que les personnes aient la capacité de faire valoir leurs droits. La ville est une société où cohabitent la vidéosurveillance, les réseaux sociaux, les aspirateurs intelligents, les compteurs connectés, etc. Autant de collecteurs de données qui tissent la smart city. Le plus grand risque serait que les données se retournent contre les personnes qui les mettent à disposition pour des services, privés et publics. D’où l’importance, pour un régulateur comme la CNIL, de faire en sorte que chacun de ces acteurs pris individuellement respecte le cadre légal. » Sans cette vigilance accrue de la commission, le risque est en effet la fuite des données en masse : des personnes physiques – les citoyens -, comme des personnes morales, et ce, sans informer ni rétribuer le “client” qui achète le capteur, ni le propriétaire initial de la donnée.

    LA VILLE NUMÉRIQUE EST-ELLE VRAIMENT INTELLIGENTE ? ÉPISODE 2

    Publié le 22 octobre 2019 Identités, droits et libertés Innovation RGPD

    La ville intelligente serait celle qui a des yeux et des oreilles. Un regard qui s’infiltre jusque sous nos portes de maisons, des oreilles posées sur les trottoirs, dans les écoles ou sous les lits de nos chambres d’étudiants. Les entreprises rivalisent d’idées pour vendre aux élus leurs rêves de villes connectées, intelligentes, tranquilles, silencieuses, en sécurité. Mais lorsque les capteurs se seront introduits dans chaque parcelle du territoire, que restera-t-il de nos vies privées, de l’utilisation de nos données personnelles, et même, osons le terme, de notre liberté ? Villes Internet se penche sur le sujet, dans un dossier en trois épisodes.

    ÉPISODE 2 —LE MARCHÉ DE L’INNOVATION DE LA SURVEILLANCE DES COMPORTEMENTS 

     

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     Ring, filiale d’Amazon, a mis sur le marché plusieurs modèles de visiophones connectés. Ces outils vont bien au-delà de « l’œil de bœuf » numérique sur la porte d’entrée. En effet, grâce aux accords passés entre la plateforme et la police, ils permettent d’informer les forces de l’ordre qui peuvent demander à récupérer les images. Nous assistons dès lors à la pénétration de la sphère publique par des instruments de surveillance introduits par les particuliers eux-mêmes mais pilotés par des tiers ( police, délégataire de service,…)

    Or, la majorité des historiens de la surveillance s’accordent à dire que « les appareils numériques ne font qu’augmenter les capacités de surveillance et dans certains cas, ils contribuent à encourager certaines formes de surveillance ou à en modifier la nature ».

    L’ALLIANCE DE L’INDUSTRIE DU NUMÉRIQUE ET DES ÉTATS DANS LE GRAND MARCHÉ DE LA SURVEILLANCE

    Dans le document « Quatre thèses sur la surveillance numérique et masse et la négociation de la vie privée », Antonio Casili* revient sur le sujet : « Le débat actuel sur la protection de la vie privée est prisonnier d’une fausse dichotomie liberté/sécurité. Cette opposition est fonctionnelle à la promotion d’une capture indiscriminée d’informations personnelles, envisagée comme seule garantie contre les menaces internes et externes qui pèsent sur nos sociétés. » Et le chercheur de conclure « la poursuite d’un arbitrage optimal repose sur une représentation de la vie privée et de la sécurité publique comme deux polarités d’un continuum. Or, ce continuum a été brisé par le changement de la nature même de la surveillance ».

    En effet, la surveillance a cela de particulier aujourd’hui qu’elle n’est plus directement organisée par les autorités, mais définie comme  “participative”. Les citoyens dévoileraient volontairement leurs données personnelles pour perdre instantanément la maîtrise et donc le contrôle au profit des plateformes qu’ils fréquentent. Les structures désireuses de surveiller la population n’ont alors plus qu’à piocher dans les masses de données partagées que les plateformes leurs revendent. 

    Nous payons dès lors la gratuité des réseaux sociaux en leur donnant à chaque “post” des milliers d’informations sur nos comportements.

    Pour convaincre les usagers des réseaux sociaux et autres plateformes de partage d’informations de révéler publiquement l’ensemble de leur vie quotidienne, les grands intérêts industriels, et notamment les géants du numérique, ont articulé intelligemment leur discours autour de la supposée « fin inéluctable de la vie privée ». Antonio Casili explique en effet que « cette perspective prend son sens dans un récit fortement stylisé et politiquement orienté de la transition à la modernité, selon lequel nos sociétés seraient passées d’une structure sociale caractérisée par des pertes de communautés locales, où chaque individu avait connaissance de l’ensemble des actions et des opinions de ses voisins et proches, à une société urbaine avec l’idée d’une sphère d’action et de pensée privée imposée par la bourgeoisie naissante ; aujourd’hui, la parenthèse historique de la vie privée serait prétendument en train de se refermer, dans une évolution inévitable et spontanée des comportements sociaux des utilisateurs des réseaux sociaux numériques ». Ainsi soit-il, la messe est dite, ne cherchez pas à lutter contre le sens de l’Histoire.

     LES CITOYENS NE SONT NI NAÏFS NI PASSIFS

    Invalidant cette thèse, les utilisateurs des outils connectés sont de plus en plus nombreux à revendiquer leur autonomie et la protection de leurs données personnelles. Antonio Casilli insiste : « Face à l’étendue des complicités entre entreprises et États, au scandale des lois sécuritaires, au manque de moyens légaux et techniques de protection de l’intégrité et de la confidentialité des informations personnelles, les usagers ne restent pas passifs ». Le sociologue portait ce constat en 2014, un an avant la promulgation de la « loi relative au renseignement » en 2015, qui est venue aggraver les atteintes à la vie privée sous prétexte de lutte contre le terrorisme. L’organisation de collectifs de citoyens contre cette loi, de même que « le développement des usages de réseaux cryptographiés comme TOR, de systèmes d’exploitation “amnésiques” comme Tails, de sites web et d’applications “éphémères” », démontrent la demande persistante de création d’outils « permettant la maîtrise de sa présence numérique » .

    LES ENJEUX EXACERBÉS PAR L’INTERNET DES OBJETS

     Nous retrouvons ici notre visiophone connecté et ses conséquences pour le respect de la vie privée et les possibilités démultipliées de surveillance des citoyens. Ces outils ont pour répercussion immédiate « un bouleversement de l’équilibre entre “l’Internet de publication” (qui inclut les contenus mis en ligne volontairement par les utilisateurs) et “l’Internet d’émission” (qui comprend les données et métadonnées produites par nos dispositifs connectés…). Dans ces cas de figure, le consentement au partage des données personnelles n’est pas systématiquement clairement sollicité et encore moins l’utilisation qui sera ensuite faite desdites données. Les utilisateurs n’ont pas toujours conscience des conséquences de l’introduction de ces objets dans leur quotidien. Comme le relève Régis Chatellier sur le site Internet de la CNIL,« basée sur des paramètres complexes, et gérée par des entreprises privées, l’approche technologique et ‘top down’ de la smart city pose la question de la place du citoyen et du contrôle démocratique de ce nouvel acteur collectif ».

    Charge, en toute logique, aux institutions publiques de faire des campagnes de prévention, quand elles ne servent pas elles-mêmes de ces données pour accroître la surveillance de la population.

    Image – carte des capteurs installés par la société Sigfox

    *Sociologue français, maître de conférences, spécialiste des réseaux sociaux

     

     

    LA VILLE NUMÉRIQUE EST-ELLE VRAIMENT INTELLIGENTE ? EPISODE 3

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    Publié le 13 novembre 2019 Identités, droits et libertés

    La ville intelligente serait celle qui a des yeux et des oreilles. Un regard qui s’infiltre jusque sous nos portes de maisons, des oreilles posées sur les trottoirs, dans les écoles ou sous les lits de nos chambres d’étudiants. Les entreprises rivalisent d’idées pour vendre aux élus leurs rêves de villes connectées, intelligentes, tranquilles, silencieuses, en sécurité. Mais lorsque les capteurs se seront introduits dans chaque parcelle du territoire, que restera-t-il de nos vies privées, de l’utilisation de nos données personnelles, et même, osons le terme, de notre liberté ? Villes Internet se penche sur le sujet, dans un dossier en trois épisodes.

    ÉPISODE 3 — QUELLES MARGES DE MANŒUVRE POUR LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ?

    Comme le souligne le député Luc Belot dans son rapport au Premier ministre sur l’avenir des smart city, « la smart city c’est passer de la ville Informatique à la ville Numérique. Il s’agit de construire une ville collaborative, contributive, disruptive, inclusive, créative. Pour saisir cette chance, il convient cependant de construire la ville intelligente dans le bon sens, en partant de l’habitant, de ses besoins et de ses demandes ». Première strate de l’action publique dans les territoires, au plus proche de la population, les collectivités locales ont une responsabilité majeure dans la dynamique de la ville intelligente, disséminant des objets connectés dans l’espace public. Principales actrices de ce mouvement, elles sont les gardiennes du bon déroulement du processus d’installation, de l’association des habitants et du respect de leurs données personnelles.

    DONNÉES PUBLIQUES, DONNÉES PRIVÉES, DONNÉES PERSONNELLES, DE QUOI PARLE-T-ON ?

    Selon l’article 4 §1 du RGPD (définition reprise par la Loi Informatique et Libertés à l’article 2 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978), on appelle « DCP » (donnée à caractère personnelle) toute information sur une personne physique, identifiée ou identifiable, directement ou indirectement, en référence à un numéro d’identification ou à tout autre élément propre à cette personne. Par exemple : un nom, une photo, une empreinte, une adresse postale, une adresse mail, un numéro de téléphone, un numéro de sécurité sociale, un matricule interne, une adresse IP, un identifiant de connexion informatique, un enregistrement vocal, etc. Peu importe que ces informations soient confidentielles ou publiques.

    Les données sensibles forment une catégorie particulière des données personnelles. Ce sont des informations qui révèlent la prétendue origine raciale ou ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques ou l’appartenance syndicale, ainsi que le traitement des données génétiques, des données biométriques aux fins d’identifier une personne physique de manière unique, des données concernant la santé ou des données concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique. Le règlement européen interdit de recueillir ou d’utiliser ces données, sauf — nombreuses — exceptions précisées dans l’article 9 § 2 du RGPD.

    LA SÉCURITÉ, MAIS QUELLE SÉCURITÉ ?

    Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Internet des objets se définit comme « l’infrastructure mondiale pour la société de l’information, qui permet de disposer de services évolués en interconnectant des objets (physiques ou virtuels) grâce aux technologies de l’information et de la communication interopérables existantes ou en évolution ».

    Alors que les objets connectés sont parfois positionnés dans l’espace urbain dans une volonté d’améliorer la sécurité des habitantsle député Luc Belot rappelle qu’aujourd’hui « les objets connectés sont jugés insuffisamment sécurisés et 70 % des objets connectés, utilisés le plus fréquemment, présentent des vulnérabilités, selon un rapport de HP security ».

    L’élu ajoute que « les enjeux de sécurité de ces nouveaux outils sont mal perçus et mal compris des collectivités territoriales, et notamment de leurs responsables politiques ». Plusieurs facteurs expliquent cela, particulièrement la complexité technique du sujet et la prise de décision trop souvent déléguée aux services techniques, en fonction de contraintes budgétaires, sans que le niveau politique soit saisi. Le rapport souligne par ailleurs que « les services de la ville qui installent ces objets estiment, sans le vérifier, que les prestataires extérieurs qui [les] proposent en assurent la sécurité. »

    Pour répondre à ces enjeux, le texte préconise, dans sa proposition n° 5, d’offrir des formations aux agents et aux éluspour évaluer le degré de sécurité des objets connectés et des systèmes d’information qui leur sont liés. La proposition n° 6 recommande d’« inclure dans tous les marchés liés à la digitalisation des collectivités une clause sur la sécurité avec des critères d’exigence minimale définis au niveau national, en concertation avec les associations de collectivités et l’ANSSI ».

    L’IMPLICATION DES HABITANTS DANS LES PRISES DE DÉCISION

     Même si aucune règle juridique n’oblige les collectivités à consulter la population avant l’installation de capteurs dans l’espace public, les élus dont le seul objectif dans la mise en place de tels dispositifs est d’améliorer les conditions de vie sur leur territoire ont tout intérêt à associer leurs concitoyens à la prise de décision. En effet, les habitants et autres usagers de la ville sont les producteurs de cette donnée, qui en plus pourra être ouverte comme la loi sur l’open data y encourage ! Les citoyens doivent pouvoir dire s’ils sont d’accord et pour quelle utilisation. Dans certains pays on envisage même de les rémunérer pour cette donnée qui contribue au fonctionnement de l’espace public (et parfois est vendue par les sociétés qui les captent).

    L’UTILISATION DES DONNÉES RÉCOLTÉES DOIT ÊTRE ADAPTÉE

    Comme le dit Akim Oural dans le rapport Gouvernance des politiques numériques dans les territoires remis en 2015 à Axelle Lemaire : « Cette question de la donnée va devenir de plus en plus sensible dans les années qui viennent en raison du développement accéléré de l’Internet des objets (capteurs, tags, etc.), de la multiplication des supports numériques et de la demande, de plus en plus affirmée par les citoyens, de disposer de services customisés (personnalisés et contextualisés) qui reposent sur des données non anonymisées. Les collectivités vont, par conséquent, devoir naviguer entre des vents contraires : d’un côté le besoin de données ouvertes pour une co-construction de services facilitée, de l’autre la nécessité de fournir les garanties de sécurité nécessaires. »

     Quand une équipe municipale décide de l’installation de capteurs dans les lampadaires afin d’adapter leur fonctionnement à la fréquentation de l’espace public, elle doit savoir quels usages cette technologie permet, ils sont rarement uniques. Par exemple, ces capteurs dans les lampadaires peuvent également écouter les bruits de la rue, prendre des images ou diffuser des informations sur les smartphones (dans le cas du wifi). Elle doit s’assurer que seule la fonction qu’elle a choisi est active. Et pour justifier de l’utilité de cette fonction expliquer comment le flux de données va circuler et comment et par qui il va être contrôlé.

    En matière de sécurité, la responsabilité des élus est centrale : comment poser les capteurs, les configurer, recueillir les données et les stocker ? Les élus pensent parfois bien faire en déléguant ces choix technologiques à des entreprises, parfois même à des start-up dont l’avenir est par nature incertain ou de grands groupes délégataires de services publics aux actionnaires mal connus. Quelque soit la méthode, les questions à se poser sont les mêmes : à quoi sont exactement utilisées les données ? Où sont-elles durablement stockées ? Comment sont-elles protégées à long terme ? 

    Bref, qui maîtrise la donnée publique ? Et comment protéger la gestion de l’information  publique sans la dénaturer ? Une solution réside dans le fait d’assumer en interne cette gestion, certaines villes le font. 

    LA MISE EN PLACE DU RGPD : UNE PREMIÈRE PROTECTION

    L’obligation pour les collectivités d’avoir un délégué à la protection des données, chargé de mettre en œuvre la conformité des traitements au Règlement général de la protection des données (RGPD) est une garantie importante. Cette personne sera l’interlocutrice privilégiée de la CNIL. Il est essentiel qu’elle fasse partie de la collectivité, de préférence un fonctionnaire territorial formé aux valeurs du service public.  

    L’ÉDUCATION À LA PRODUCTION ET À L’UTILISATION DES DONNÉES

    Pour se renforcer face aux risques de manipulations, les collectivités locales ont tout à gagner à ce que les citoyens, qui sont aussi chercheurs, enseignants, entrepreneurs, informaticiens, contribuent avec leur expertise aux utilisations et à la gestion des “données publiques”.

    Ainsi, de la même manière que les collectivités se saisissent de l’enjeu de l’éducation aux médias avec le monde de l’éducation et du rapport des français à l’information — comme le révèle l’organisation de la grande enquête Infos, désinfos portée par la Maïf et Villes Internet 

    — elles doivent faire de la production et de l’utilisation des données publiques, souvent personnelles, un sujet d’éducation populaire. Elles se positionnent alors comme les premières protectrices de la vie privée de leurs administrés. La Cnil les y encourage !

    Des dérives constatées renforcent la défiance des citoyens dans des technologies souvent invisibles. Des conseils extra-municipaux de surveillance des politiques publiques numériques et des marchés publics qui y sont associés sont expérimentés : c’est une voie possible pour prendre le temps du choix des politiques publiques numériques dédiées avant tout à l’intérêt général. 

    Une volonté que les candidats aux prochaines élections auraient intérêt à affirmer dans leurs projets, pour afficher leur pleine conscience de la gravité des enjeux.

     

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