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30 octobre 2023

L’économie mondiale en zone de turbulences

L’économie mondiale

 

en zone de turbulences

 

par Valentin Katasonov

 

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Après le 7 octobre, lorsque le Hamas a attaqué Israël depuis Gaza, le monde a commencé à entrer dans une phase de turbulences accrues. Il y avait déjà le conflit en Ukraine, déjà très déstabilisant pour l’économie mondiale. Mais avec la déflagration qui s’est produite en Israël, et plus globalement au Moyen-Orient, les craintes se sont avivées : choc pétrolier, ralentissement des échanges commerciaux, diverses pénuries, etc. Il existe de nombreux scénarios pour l’évolution future des événements dans la région et dans le monde. 

Des plus optimistes, selon lesquels les belligérants pourront se séparer et s’asseoir à la table des négociations, jusqu’à l’hypothèse la plus pessimiste : le début de la troisième guerre mondiale. Lors du forum FII qui vient de se clôturer, la directrice du FMI a lancé dans ce contexte un avertissement sérieux concernant les taux d’intérêt et la croissance mondiale. Au passage, l’on peut se demander si Bruno Lemaire et son projet de budget 2024 l’a écoutée …

Naturellement, bon nombre des prévisions sur le développement économique mondial faites cette année par les organisations internationales (FMI, Banque mondiale, OCDE, etc.) sont déjà désespérément dépassées. Elles doivent être rapidement ajustées. Mais dans des conditions de grande incertitude politique et militaire – qui persistent tout au long du mois de ce mois d’octobre – il s’avère inutile de procéder à des ajustements quantitatifs des prévisions passées. Ainsi, le FMI a publié sur son site Internet une projection selon laquelle, cette année et les années suivantes jusqu’en 2028 inclus, la croissance du PIB mondial serait d’environ 3 % par an (environ 4 % pour le groupe des pays en développement, et approximativement 2 % pour le groupe des pays économiquement développés). Apparemment, même ces estimations ne seront pas réalisées.

 

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La directrice du FMI, Christine LAGARDE, a souligné au milieu du mois que le conflit affectait déjà les économies de l'Égypte, du Liban et de la Jordanie. S&P a déjà révisé ses prévisions concernant la note de crédit d'Israël de « stable » à « négative » et prédit une contraction de 5 % du PIB du pays au quatrième trimestre 2023 par rapport au troisième. Le conflit affectera inévitablement l’Arabie saoudite. Dans le contexte de tension actuel, Riyad envisage de ralentir la mise en œuvre d'un certain nombre de projets à grande échelle. Les surprises les plus désagréables sont attendues de la part de l’Iran. Après tout, entre ses mains se trouve le détroit d’Ormuz, dont l’importance pour la navigation maritime et le commerce international est encore plus grande que le canal de Suez. Si Téhéran ferme le détroit, cela entraînera une interruption de l’approvisionnement en or noir de nombreuses économies et une hausse des prix mondiaux du pétrole.

 

Pétrole1

La hausse des prix du pétrole sera un facteur d’inflation que la plupart des pays du monde n’ont pas réussi à surmonter. Un autre facteur d’inflation important pourrait entrer en jeu : les dépenses militaires. De mon point de vue, même si le « nuage » du Moyen-Orient passe et qu’il n’y a pas d’« orage » à grande échelle, de nombreux pays y répondront en augmentant leurs dépenses de défense. Il y a de plus en plus de « nuages ​​» de ce type dans le monde et on ne sait pas lequel d'entre eux pourrait se terminer par un « orage ». Nous devons nous préparer à « l’orage ». Selon un rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses totales de défense mondiales ont établi l'année dernière un nouveau record, atteignant 2,24 billions de dollars. Mais cette année, elle devrait établir un nouveau record.

J’ai déjà écrit sur le fait que la grande majorité des pays dans le monde ont des budgets publics déficitaires, mesurés à quelques pour cent de leur produit intérieur brut (voir : « Les coûts d’intérêt rongent les budgets gouvernementaux »). Comme le montre l’expérience historique du siècle dernier, une augmentation des dépenses militaires augmente presque inévitablement les déficits budgétaires (cela est particulièrement évident lorsqu’un pays est entraîné dans une guerre). Et les déficits budgétaires croissants contribuent à leur tour à accélérer l’inflation.

Eh bien, si l'inflation s'accélère, alors les banques centrales, agissant selon le même modèle (ou plutôt selon les instructions du FMI définissant la méthode de « ciblage de l'inflation »), augmenteront le taux directeur. Et augmenter le taux directeur entraînera une paralysie encore plus grande de l’économie. Sur la base de ce type d’hypothèses, nous pouvons conclure que les prévisions du FMI en matière de développement économique pour la période allant jusqu’en 2028 devront être ajustées. Il n’y aura pas de croissance annuelle déclarée du PIB de 3 pour cent. Peut-être qu’il n’y aura pas de croissance du tout. Et le Fonds devra remplacer le signe plus par un signe moins.

Permettez-moi de vous rappeler qu'en 2019, le FMI a donné une prévision selon laquelle le PIB mondial en 2020 devrait croître de 3,5 %. En janvier 2020, le FMI a ajusté sa prévision à 3,3 %. Et en avril 2020, le FMI avait déjà radicalement révisé ses prévisions pour l'année, les faisant passer de plus à moins, prévoyant une baisse du PIB mondial de 3,0 %. En octobre 2020, le FMI a de nouveau ajusté ses prévisions, selon lesquelles la baisse du PIB mondial aurait dû atteindre 4,4 %. En 2021, le FMI chiffrait la valeur réelle de la baisse du PIB mondial à 4,3 %.

Les turbulences de l’économie mondiale d’alors, générées par la soi-disant pandémie de Covid, pourraient se répéter aujourd’hui. Et le Fonds révisera ses prévisions plusieurs fois par an.

Le forum d'investissement « Future Investment Initiative (FII) » vient de se conclure en Arabie Saoudite. La directrice du FMI, Christine LAGARDE, y a pris la parole le 25 octobre. Elle a averti que la guerre entre Israël et le Hamas affecte déjà les économies des pays du Moyen-Orient et pourrait entraîner des dommages économiques à long terme dans toute la région. Elle a parlé principalement des problèmes du Moyen-Orient. Mais cela a ensuite affecté la situation économique mondiale. Je fais particulièrement attention à ses paroles.

 

Valentin Katasonov

 

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