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POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
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29 octobre 2023

GUERRE ISRAËL / HAMAS ... LES RETOMBEES CHEZ NOUS EN FRANCE !

L’AFP refuse de qualifier le
Hamas de « terroriste »…
comme Mélenchon et LFI

 

L'Agence France-Presse (AFP), mastodonte historique de l'information officielle en France, est-elle en passe de devenir l'AFI ? L'Agence de La France insoumise ? C'est la conclusion qui vient inévitablement à l'esprit à la lecture de l'article de Judith Waintraub dans Le Figaro de vendredi. Elle vient en effet de lever un lièvre qui devrait faire encore couler beaucoup d'encre dans le monde médiatico-politique.

Judith Waintraub relève d'abord que l'AFP, qui participait lundi dernier avec des centaines d'autres journalistes à la conférence de presse de Tsahal qui a projeté les images des massacres et les réactions de leurs auteurs, n'a pas jugé bon, dans un premier temps, de publier de dépêche à ce sujet, estimant que cela n'apportait pas d'éléments nouveaux. Elle ajoute que l'AFP a consenti à les mentionner seulement jeudi. Certainement sous la pression d'autres médias ou de journalistes internes, étonnés de ce silence.

Plus grave encore pour la crédibilité de l'AFP : la journaliste du Figaro révèle une note interne intitulée « Consignes éditoriales sur la couverture de la guerre entre Israël et le Hamas ». Des consignes qui prescrivent de parler du Hamas comme d'un « mouvement islamiste palestinien » et qui enjoignent de parler de « combattants du Hamas » mais pas d'« islamistes du Hamas ». De même, le qualificatif « terroriste » est « proscrit ». Cette euphémisation du Hamas est, selon l'AFP, imposée par l'éthique journalistique qui impose de « rapporter les faits sans jugement sur des groupes ou des individus ». Une prétendue rigueur au service du travestissement de la vérité. Et l'on comprend, dès lors, que les images et les faits authentifiant les horreurs des terroristes du Hamas aient gêné aux entournures une AFP souhaitant conserver une certaine respectabilité au Hamas. Cette gêne avec la vérité transparaît encore dans la justification donnée au Figaro par Phil Chetwynd, directeur de l'information de l'AFP. Pour lui, le qualificatif de terroriste est un « mot qui a perdu son sens » car « tous les gouvernements autoritaires du monde utilisent le mot pour parler de leurs opposants, par exemple. [...] La description détaillée des attaques atroces en Israël est claire pour le lecteur. » On connaît la célèbre phrase de Camus : « Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde. » Refuser de le nommer par ce qu'il est véritablement, quand toutes les preuves sont là, c'est encore pire. Et quand l'omission est délibérée et provient d'un organe de presse censé être un pilier de l'État de droit, la trahison devient inexcusable.

Devant cette dérive inquiétante de l'AFP me sont revenus les mots du criminologue Alain Bauer, au lendemain de l'attaque du 7 octobre, quand il était interrogé par Apolline de Malherbe sur le refus de Mathilde Panot de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, comme l'AFP. Il lui proposait de lui envoyer quelques photos et d'aller visiter un kibboutz investi par le Hamas. Il regrettait que Mathilde Panot vive dans un tel refus du réel, une dystopie, un monde parallèle. Mais que dire, alors, quand c'est l'AFP elle-même qui nous invite à vivre dans un tel monde ? « Orwellien » est certainement un mot qui est trop employé, comme « terroriste », mais comme lui, il correspond bien pourtant à la réalité que nous voyons.

Tout cela est inquiétant : il y a quinze jours, l'attaque du Hamas révélait l'Hamaso-gauchisme de LFI ; il y a une semaine, on pouvait légitimement se demander si la politique de la France et les réactions d'Emmanuel Macron n'étaient pas dépendantes des banlieues ; aujourd'hui, c'est la principale agence de presse française qui manifeste ouvertement, sous des prétextes de prétendue éthique journalistique, une forme de complaisance pour le Hamas. Cette « LFIsation » des esprits n'est-elle pas due à des réflexes idéologiques de gauche et d'extrême gauche ancrés depuis des décennies dans les écoles de journalisme et la presse en France ? On pose la question.

Sondage : l’horreur du
7 octobre rebat les
cartes politiques

 

Des sondages publiés ce vendredi sur le conflit Israël-Hamas, on n'a en fait retenu qu'un seul chiffre : 82 % des Français (Harris Interactive pour LCI) craignent que cette guerre aient des répercussions sur le terrorisme. Après les manifestations pro-palestiniennes, la montée des actes antisémites, le sinistre calcul électoral de LFI et l'assassinat de Dominique Bernard, rien d'étonnant : nos compatriotes sont lucides. Mais ce baromètre Harris Interactive comme le sondage IFOP commandé pour le CRIF et publié par Le Figaro le même jour contiennent d'autres enseignements précieux sur l'évolution politique en France.

D'abord, ce second sondage entre dans le détail de la peur des Français : en effet, 72 % d'entre eux craignent qu’une attaque similaire à celle du 7 octobre, qui a coûté la vie à près de 1.400 Israéliens, se produise un jour chez eux. Une attaque dont les Français ont bien intégré la sauvagerie. Cette peur massive commande leurs autres jugements.

Ainsi l'événement du 7 octobre constitue-t-il, visiblement, un tournant dans l'opinion publique française, non seulement sur sa perception du conflit moyen-oriental, mais aussi en politique intérieure. Là où les Français pouvaient, naguère, se sentir au-dessus de la mêlée et renvoyer dos à dos les deux acteurs, avec , souvent, un tropisme pro-arabe, le raid terroriste du 7 octobre a renversé la table : « Les sondés sont près de 37 % à éprouver de la sympathie pour Israël, contre 20 % pour l’autorité palestinienne. Ce chiffre chute à 5 % pour le Hamas. » Certes, ces chiffres varient ensuite selon la préférence politique et l'âge, mais la tendance est claire : les Français soutiennent le droit d'Israël à se défendre. Pour Frédéric Dabi, directeur de l'IFOP, « l’attaque du Hamas sur Israël, c’est un Bataclan bis pour les Français. D’où la grande peur des Français citée plus haut d’une prochaine attaque terroriste de masse, mais cette fois-ci, sur le sol français. L’objectif d’Israël s’en trouve légitimé par une majorité de Français, qui considèrent que la France et Israël ont un objectif et un ennemi commun. » Conséquence : les Français sont 70 % à souhaiter l'interdiction des manifestations pro-palestiniennes (la semaine dernière, les lecteurs de BV étaient favorables à 84 % à cette interdiction).

Enfin, cette évolution des Français a aussi des conséquences en politique intérieure. Si l'exécutif bénéficie d'« un petit effet drapeau » (+4 %, après une chute continue depuis janvier), pour avoir globalement soutenu Israël et bénéficié de la mise au ban de Mélenchon et de LFI, on constate que, contrairement à la guerre en Ukraine, Marine le Pen, principale opposant, ne pâtit pas de cet événement international comme c'est souvent le cas en pareilles circonstances. Mieux : selon Harris Interactive, si 39 % des Français sont d'accord sur les prises de parole d'Emmanuel Macron sur le conflit, Marine le Pen arrive en seconde position et bénéficie de 33 %, devant Élisabeth Borne, à 32 %. C'est un fait politique majeur : l'attaque du Hamas a non seulement révélé au grand jour l'ampleur de l'islamo-gauchisme de LFI et l'a exclu de l'arc républicain, mais il a aussi conforté la présidentialisation de Marine Le Pen. Les Français, dans une progressive prise de conscience accélérée par la peur, reconnaissent la justesse de son analyse sur le danger du terrorisme islamiste que les gouvernements ont laissé prospérer sur le terreau de l'immigration et de l'islamisation. Une présidentialisation confirmée par un autre sondage commandé par Le Point : selon un sondage Cluster 17, si l'élection présidentielle avait eu lieu ce dimanche 29 octobre, elle serait arrivée en tête, avec 29,5 % des suffrages.

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