Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
Visiteurs
Depuis la création 221 955
Publicité
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
25 mai 2023

A LA RENCONTRE DU PLUS GRAND JARDINIER DE NICE AU XIX ème SIECLE ALPHONSE KARR * LES 30 GLORIEUSES

Chronique Culturelle et historique

par Thierry JAN

64656529_p

Nice fût jusqu’à la fin des années soixante, une des capitale de l’œillet, concurrente directe de San Remo en Italie. L’urbanisation a envahi peu à peu les terres horticoles et on ne trouve les serres aujourd’hui que vers Saint Antoine de Ginestière et Saint Roman de Bellet où elles se partagent les terrains avec la vigne. Ce qui avait tant séduit les Anglais au XVIIIe siècle est aujourd’hui une ville qui poursuit son développement dans la vallée du Var où des industries tertiaires et bientôt un stade de football bétonnent encore davantage le paysage. Cet essor de l’urbanisme semble aujourd’hui vouloir être maîtrisé. On nous parle d’une coulée verte qui sauvegarderait des espaces de natures dans le paysage urbain. C’est une volonté politique salutaire qui concilie l’inévitable développement et la préservation des espaces verts. On peut regretter que ce consensus n’ait pas été appliqué dans ces années soixante où l’urbanisation était incontrôlée. Cette semaine nous allons à la rencontre du plus grand jardinier de Nice.

 

ALPHONSE KARR Á NICE

64655959_p

Alphonse Karr s’était installé à Nice en décembre 1853 d’abord dans une annexe de la villa Bermond où résidaient des membres de la famille impériale russe.

Sa plume ne suffit pas pour le faire vivre, aussi il acquière une ferme au quartier saint Etienne où il va s’adonner à la culture des fleurs qu’il vendra dans son magasin. Cette activité devient une vraie industrie, il loue d’autres propriétés où il plante des rosiers, des violettes et des arbres fruitiers. Il créera même une variété de poire qui portera son nom et ses fraises seront très appréciées des gourmets.

64655984_p

Alphonse Karr tient à Nice une boutique de fleurs coupées. Elle est située dans le bâtiment de l’hôtel de Grande Bretagne à côté de la librairie étrangère, sur le quai des Palmiers, aujourd’hui avenue de Verdun. Dans son commerce, il propose outre ses produits, la presse avec une soixantaine de titres, ainsi que sa revue satyrique ‘Les Guêpes’.  Cette boutique devient le rendez vous des hivernants et des gens de qualités,  une sorte de salon où l’on devise de l’actualité et des derniers potins littéraires.

64655999_p

Alphonse Karr organise dans sa propriété du quartier saint Etienne, des déjeuners où se réunissent à son invitation des hommes de lettres, des aristocrates et ses amis. Alexandre Dumas père obéissait à la mode du grand tour classique. Ayant acquis une goélette en avril 1860, il entame son périple au départ de Marseille le 9 mai. Tant bien que mal il arrive à Nice le 14 mai au soir. Il y retrouvera son ami Alphonse Karr. Une partie de campagne en son honneur sera organisée le 15 mai 1860. Elle eut un très large écho dans la presse. Théodore de Banville s’en inspira dans les deux derniers chapitres de son poème : ‘La Mer de Nice.’

64656339_p

Après l’arrivée du chemin de fer, cette campagne qui l’avait séduit par son calme s’urbanise. Alphonse Karr endetté, exproprié d’une partie de ses terrains agricoles par le développement de l’urbanisation et le passage du train, quitte Nice pour saint Raphaël en 1867,  il y meurt en 1890 âgé de 82 ans.

Thierry JAN

 

LES MODES TOURISTIQUES

 

SUR LA RIVIERA FRANCAISE

Chronique Culturelle par Thierry JAN

64211104_p

Le mois de mai est le plus beau de l’année disent les almanachs. C’est aussi celui de Marie et dans nos contrées, plus d’une chapelle ou  oratoire lui rendra durant ce mois hommage.  Dimanche nous aurons assisté à la béatification du Pape Jean Paul II. Le saint père appartient à cette espèce d’hommes qui marquent leur époque et  demeurent à jamais dans la mémoire collective. Que l’on soit ou non catholique, son nom est connu et fait toujours réagir le lecteur. Pour notre part, il restera celui qui nous a exhorté à ne pas avoir peur et à ouvrir nos frontières et horizons à la soif d’amour et de liberté. C’est lui qui a finalement fait tomber la chape de plomb qui plongeait dans la nuit de l’oppression depuis 1945 la moitié de l’Europe. Il est en cela un des pères de cette Europe qui a tant de mal à s’unir. Ce n’est pas une balade que nous ferons cette semaine, mais au début de la saison touristique, nous avons pensé à la pertinence d’évoquer les comportements des touristes aux XIXe et XXe siècles.

 

Le voyageur de la belle époque jusqu’à 1914

64211128_p

Ce dernier n’a rien à voir avec le spectacle que nous donne aujourd’hui ce mouvement migratoire des populations vers les plages surchauffées et surchargées de candidats au Naevius. Á la Belle époque les dames se cachent du soleil avec des ombrelles, des voilettes et il ne faut surtout pas être bronzé. On utilise d’ailleurs des crèmes blanchissantes. Ce sont de riches rentiers, la bourgeoisie d’affaire, commerçants, industriels ou négociants. On trouve également des officiers de haut rang en fin de carrière, des professions libérales et enfin les classes aristocratiques. Cette clientèle est caractérisée par son oisiveté et si elle vient sur la riviera, c’est soit pour se soigner, soit pour bénéficier du climat clément de la Méditerranée. 

 

L’ENTRE DEUX GUERRES

64211147_p

Les familles régnantes d’Europe centrale et orientale ont disparu avec la guerre. Le Reich Allemand est devenu une république, le vieil empire d’Autriche a éclaté, trop sclérosé pour survivre au cataclysme de la guerre. La Russie Tsariste a succombée à une révolution et le pays est maintenant sous le joug d’une dictature qui prône la lutte des classes. Les rentiers ont été ruiné par le conflit et désormais il faut vivre de son travail, d’où l’apparition de nouvelles professions comme ingénieur, terme très vaste qui englobe de nombreuses qualifications. Les crises économiques et internationales des années 1929- 1936 n’encouragent pas le tourisme. Néanmoins on assiste progressivement à une arrivée des américains, lesquels vont lancer Juan les Pins et promouvoir une nouvelle mode : celle des bains intégraux dans la mer. On ne se baigne plus dans une cabine, on nage. Se baigner devient un sport et Juan les Pins une station à la mode qui bientôt attire les artistes.

 

DES TRENTE GLORIEUSES

 

Á AUJOURD’HUI

64211158_p

Les congés payés, la fin de la guerre, une soif de jouissances, de plaisirs bouleversent la sociologie du tourisme sur la côte d’Azur. Nice s’est dotée d’un aéroport qui permet aux voyageurs du monde entier d’y venir. Cette clientèle internationale va fréquenter les palaces qui pour certains deviennent la propriété de chaînes internationales. Les classes populaires fréquentent quant à elles les campings, les chambres meublées, où les familles s’entassent et peuvent y cuisiner et dîner,  Elles y viennent pour deux ou trois semaines et souvent y reviennent, réservant d’une année sur l’autre. Ces établissements familiaux se regroupent aux abords de la Promenade ou autour de la gare. Ils vont disparaître après les années ‘80’ devant la multiplication des packs vacances permettant de partir plus loin à la découverte de nouveaux horizons. Après 1990 un nouveau type de tourisme voit le jour : celui d’affaire, des congrès. Cela attire de très nombreux congressistes qui bien souvent réservent tout un hôtel. Des palais des congrès sont alors construits afin d’attirer cette clientèle et des villes comme Cannes et Nice se retrouvent en concurrence pour remporter les marchés.

Ainsi depuis le tourisme artisanal de la fin du XVIIIe, on est arrivé en moins de deux siècles à une industrie qui dynamise l’économie de la côte d’azur et est créatrice de nombreux emplois.

 

Thierry JAN

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité