Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
Visiteurs
Depuis la création 221 808
Publicité
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
17 septembre 2022

Les enjeux de la guerre russo-ukrainienne par Lucien CERISE Géopolitologue

Les enjeux de la guerre russo-ukrainienne :
Lucien Cerise répond aux questions
du journal Le Rivarol

 

 

Note de la Rédaction

Un entretien paru dans le numéro 3530 de "Rivarol" du 31 août 2022.

Rivarol : La réédition de votre livre sur l’EuroMaïdan vous donne l’occasion de revenir sur la situation en Ukraine. L’intervention directe de la Russie en Ukraine vous a-t-elle surpris ?

Lucien Cerise : Non. Je savais dès le mois de février 2014 que l’Ukraine allait devenir le théâtre d’une confrontation militaire entre l’OTAN et la Russie. La question n’était pas « si » mais « quand ». C’est cette certitude qui m’a poussé à rédiger une dizaine d’articles en 2014, qui sont devenus un livre en 2017, réédité dans une version revue et augmentée en 2022. En remontant à la cause réelle du déclenchement des hostilités, j’essaye de contrecarrer la propagande de guerre occidentale qui attribue le rôle de l’agresseur à la Russie.

Pourquoi était-il possible de prévoir l’intervention directe de la Russie en Ukraine ? Le 22 février 2014 s’achevait en Ukraine l’EuroMaïdan, la deuxième révolution colorée de l’histoire de ce pays, après la Révolution orange de 2004-2005. Quelques semaines plus tard débutait une guerre civile entre les nouvelles autorités antirusses issues du putsch et deux régions contre-révolutionnaires ayant désapprouvé ce coup d’État soutenu par l’OTAN. Dans la continuité, le nouveau pouvoir ukrainien, animé d’une conception raciale de la politique, a commencé à planifier un nettoyage ethnique de la région du Donbass, accusée d’être peuplée de Russes, et ambitionnait dans un deuxième temps d’attaquer militairement la Russie, sur le modèle de l’opération Barbarossa décidée par Hitler en 1941. Depuis au moins Napoléon et la montée en puissance de l’impérialisme britannique au XIXe siècle, l’État profond occidental – ce que Moscou appelle « l’Occident collectif » – cherche à conquérir la Russie par tous les moyens.

La nature du régime en place au Kremlin n’a aucune importance, c’est le vaste territoire russe qui est visé, d’où l’annexion de l’Ukraine par l’OTAN en 2014 et la transformation de ce pays en base militaire géante préparant l’invasion au sol de la Russie directement sur ses frontières. L’intervention défensive de l’armée russe en Ukraine n’est qu’un épisode supplémentaire de cette guerre de deux siècles que les géopolitologues appellent le Grand Jeu. Elle était inévitable et prévisible à un moment ou à un autre. Pour moi, la seule inconnue portait sur la date exacte.

 

Nous sommes face à une guerre hybride. En quoi consiste ce nouveau mode de conflit ?

Ce nouveau mode de conflit mené par l’OTAN en Ukraine, et ailleurs, consiste, en résumé, à abolir toutes les limites conventionnelles de la guerre classique. Tous les coups sont permis et tous les fronts sont possibles. Cela suppose d’abolir la différence entre civils et militaires pour faire la guerre, ce qui revient techniquement à militariser les civils, parfois à leur insu, ou contre leur volonté ; voir à ce sujet l’usage courant de boucliers humains par les troupes ukrainiennes. Les opérations de révolution colorée, avec leurs nombreuses manifestations de civils, dont l’Ukraine a été la cible deux fois en dix ans, font partie de l’arsenal non conventionnel de la guerre hybride, au même titre que les armes biologiques ou les opérations psychologiques, paramilitaires et terroristes, avec leur pendant médiatique pour élaborer le storytelling, le récit officiel des événements, ce que l’opinion publique a le droit d’entendre, de croire et répéter.

 

Est-ce, selon vous, aussi une guerre idéologique ? Quelles sont les visions du monde des deux protagonistes ?

Pour le comprendre, je m’inspire du courant de pensée de la géopolitique transcendantale dont les représentants les mieux connus sont Jean Parvulesco et Alexandre Douguine. J’ai pris connaissance de l’œuvre du second en 2011-2012 par le biais du mouvement Global Revolutionary Alliance, ce qui m’a rapproché de son éditeur en France, lequel m’a proposé de travailler sur la traduction française du livre de Douguine intitulé La Quatrième Théorie politique. J’ai étudié le russe au lycée seulement et j’avais donc un niveau trop faible pour réaliser la traduction complète, quelqu’un d’autre s’en est chargé. J’étais toutefois compétent pour relire et réécrire la version française afin de corriger les erreurs de traductions résiduelles sans déformer la pensée de l’auteur, ayant reçu une formation universitaire proche de la sienne. J’ai eu aussi l’occasion de rédiger le petit texte de la quatrième de couverture du livre.

Cet ouvrage très stimulant, comme l’œuvre de Douguine en général, propose une division archétypale de la géopolitique en deux espaces : l’espace des puissances thalassocratiques et maritimes, plutôt anglo-américaines, et occidentales par contamination, ce que l’on appelle l’atlantisme ; et l’espace des puissances terrestres et continentales incarnées par la Russie et la Chine, ce que l’on appelle l’eurasisme. L’atlantisme occidental génère un modèle de société ouverte, libérale et individualiste, allant jusqu’à la société liquide et déconstruite (Bauman), ce qui se traduit dans des pathologies mentales comme la fluidité de genre et l’auto-détermination identitaire. L’eurasisme génère un modèle de société fermée et austère, tournée vers le collectif, mais enracinée et stable, qui peut cependant dégénérer également dans des pathologies sociales, comme on le voit en Chine avec le crédit social et la politique « zéro covid » du gouvernement. Comme le yin et le yang, les deux opposés sont en interaction et s’influencent mutuellement, il y a donc une part d’atlantisme dans l’eurasisme, et vice versa.

 

L’OTAN est pour vous le fer de lance de la « société ouverte ». Mais l’organisation transatlantique a-t-elle encore les moyens de ses ambitions face aux nouvelles puissances (la Russie mais aussi la Chine ou l’Inde) ?

Clairement, non. L’expansionnisme illimité de l’OTAN, notamment aux frontières de la Russie, n’est plus à démontrer, mais cette alliance militaire passe son temps à se tirer des balles dans le pied avec sa promotion du wokisme, de la société ouverte et de la diversité inclusive. Le phénomène des « soldats LGBT » en Ukraine vient directement de ce programme. On ne peut pas faire la guerre sérieusement avec autant de parasitage idéologique. Le LGBT fabrique un profill psychologique individualiste, capricieux, immature et irréaliste. En généralisant ce type de personnalité dans ses cadres et ses troupes, l’OTAN perd toute capacité organisationnelle sérieuse. À l’opposé, un bon guerrier joue collectivement, maîtrise ses émotions et fait preuve de réalisme pragmatique. Résultat : l’OTAN est en état de mort cérébrale, ce que même Macron a reconnu, comme toute la zone occidentale qu’elle noyaute et dirige avec ses réseaux d’influence politique, médiatique et culturelle. Le résultat de cet effondrement des capacités cognitives des effectifs est directement visible dans le cas ukrainien.

L’OTAN est omniprésente dans le virtuel, avec sa désinformation officielle sur les plateaux télé et ses équipes de trolls sur les réseaux sociaux, mais dans le réel elle n’est capable de gagner que des batailles faciles, en projetant des groupes terroristes (Al-Qaïda, régiment Azov, etc.) contre des civils désarmés, ou en faisant usage de forces conventionnelles contre de petites armées, comme en Serbie ou en Libye. Elle reste cependant paralysée face à un opposant sérieux comme l’armée russe.

 

Existe-t-il un nouveau réseau « Gladio » pour vous en Ukraine ? Une nouvelle « stratégie de la tension » est-elle à craindre ?

Dans l’acception courante historique de la guerre froide, les réseaux Gladio sont les « armées secrètes de l’OTAN » (Daniele Ganser), c’est-à-dire les réseaux paramilitaires et terroristes de l’OTAN gérés par les services secrets occidentaux, et leurs soutiens politico-médiatiques. On peut parler d’un nouveau Gladio, ou néo-Gladio, surtout visible en Ukraine et en Syrie, et qui recrute dans trois milieux, extrême droite, extrême gauche, islamisme. La Russie a décidé de mettre fin en deux temps à cette « stratégie de la tension » : Syrie 2015 et Ukraine 2022, et elle sera sans doute contrainte de prendre toute l’Ukraine pour en arracher toutes les métastases terroristes qui repousseront inévitablement si l’OTAN n’est pas chassée définitivement de ce pays. La Russie ne peut pas se permettre de laisser son voisin être envahi par des étrangers hostiles et planifiant de l’attaquer dans un deuxième temps, elle va donc nettoyer l’Ukraine à fond. Les réseaux activistes ukrainiens seront alors redéployés en Europe par les services d’action clandestine occidentaux, puis articulés aux islamistes et aux antifascistes, pour relancer une nouvelle stratégie de tension qui prendra la forme d’une répression physique des individus et organisations nationalistes, souverainistes et antimondialistes, qui sont aussi des sympathisants de la Russie et de la Syrie. L’attentat terroriste qui a coûté la vie à Daria Douguine est le forfait de ces réseaux néo-Gladio, qui établissent des listes de cibles, dont je ferai peut-être partie moi-même. Un porte-parole du régiment Azov en France avait eu l’obligeance de m’avertir que j’étais devenu interdit de territoire en Ukraine (persona non grata) après la parution de mon livre en 2017. Je suis donc déjà repéré, comme tous les gens associés aux Douguine père et fille. Tous les sympathisants de la Russie et d’un modèle politique conservateur doivent être conscients qu’ils ont désormais un contrat sur leur tête.

À ce stade, les ordres sont donnés aux terroristes directement par les médias qui entretiennent un climat criminogène désinhibant et favorable au passage à l’acte. Cette échelle d’action n’a pas besoin de soutiens logistiques importants. Dans le cadre de cette nouvelle stratégie de tension plus ou moins autonome, le djihad à coups de couteau dans la rue va être complété par son équivalent activiste ukrainien. Les antifascistes sont déjà rodés avec les Black Blocs. Quant aux gros attentats accomplis par les professionnels des services occidentaux, ils seront réalisés sous « faux drapeau », c’est-à-dire attribués faussement à des patriotes russes et à leurs sympathisants en Europe, requalifiés « suprémacistes blancs » pour les diaboliser.

 

Nous sommes entrés dans le monde du VUCA pour vous. Que signifie cette situation de chaos conceptuel ?

L’acronyme VUCA est utilisé par le complexe militaro-industriel américain pour désigner les caractéristiques du monde contemporain : Volatilité, Incertitude [Uncertainty], Complexité, Ambiguïté. La mondialisation réduit les distances et met en relation tout avec tout, ce qui fait monter les contradictions et dissonances, et déstabilise les rationalités et cohérences locales.

Dans le champ sémantique, tous les grands récits viennent s’affronter et se concurrencer sur la grande place du « village global ». Les visions du monde, donc les versions du monde, de toutes sortes, religieuses, philosophiques, politiques, se multiplient dans une cacophonie et une incommunicabilité croissante. Personne n’échappe à ce chaos mental car c’est notre environnement global et nous y sommes tous plongés – sauf, peut-être, quelques tribus d’Amazonie. La multiplication des codes de communication rend impossible de construire le lien social. La fonction langagière s’approche de ses limites. Les lois du sens, qui sont les lois du langage, ce que certains appellent l’esprit, toujours en quête de cohérence, sont mises en échec, car de plus en plus relatives, instables, ambivalentes. Les mots perdent leur sens et doivent être redéfinis sans arrêt. Dans la controverse entre Réalisme et Nominalisme, le Nominalisme l’a emporté.

L’intérêt pédagogique de la situation est qu’il faut renoncer au manichéisme, au réductionnisme, aux idées et substances pures, et voir les choses en nuances de gris plutôt qu’en noir et blanc. Cela conduit à juger les individus et les organisations par pourcentages, et de manière toujours provisoire, en acceptant des renversements d’alliance et des changements tactiques permanents. Cette nouvelle donne est cependant anxiogène pour beaucoup de gens trop entiers, ce qui induit par compensation une soif de certitudes réconfortantes, dans l’espoir de retrouver une sécurité émotionnelle et de diminuer le stress.

Pour l’instant, le système tient encore car le système répressif tient encore. C’est le noyau dur de toutes les sociétés. Mais quand les flics ne sauront plus utiliser leurs armes, et que les prisons seront toutes comme celle de Fresnes, nous glisserons dans l’anarchie complète, un mélange de sang et d’excréments sous pilotage d’une dictature informatique dysfonctionnelle et bourrée de bugs. Les Jeux olympiques à Paris en 2024, ça va être le Stade de France à la puissance 1000 ! Anne Hidalgo montre la voie, mais encore imparfaitement. La génération au pouvoir sait encore lire et compter, mais quand les débiles légers qui passent le bac en ce moment hériteront du pays, nous basculerons dans l’idiocratie et l’enfer sur Terre, car il n’y aura personne capable de gérer quoi que ce soit. L’abus d’écrans, d’images et de réseaux sociaux produit une société d’individus déglingués, égocentriques et impatients, des enfants hyperactifs prolongés incapables de se concentrer à long terme sans une récompense immédiate, toujours en demande de gratification rapide, donc incapables de supporter les frustrations et de travailler. L’inefficacité va devenir la norme dans tous les domaines, chez les gendarmes comme chez les voleurs. Effondrement à tous les niveaux, en particulier intellectuel, puis tiers-mondisation, clochardisation, ensauvagement, génocide des peuples autochtones d’Europe mais aussi de leurs remplaçants par le transhumanisme.

Quelle solution ? Personne n’échappe à ce monde VUCA. Plutôt que d’essayer de le fuir, car c’est impossible, ou de se contenter de le critiquer, car c’est vain, je préconise d’y faire carrière avec abnégation pour le reconquérir de l’intérieur pour essayer de limiter la casse, dans une perspective archéofuturiste, selon le concept de Guillaume Faye, ou archéo-moderniste, selon la reformulation d’Alexandre Douguine.

 

Dans cet âge du chaos, on a l’impression que les dimensions occultistes des clans de l’État profond sont un ciment pour le Nouvel Ordre mondial. Avez-vous rencontré cet aspect dans le conflit ukrainien ?

L’occultisme obéit à un profil psychologique transgressif, tourné vers le dépassement de toutes les limites humaines. Cette tournure d’esprit est effectivement le trait d’union des diverses branches apparemment contradictoires du Nouvel Ordre mondial. On parle beaucoup de l’occultisme du suprémacisme juif et maçonnique, chez les B’nai B’rith notamment, mais le suprémacisme blanc dans ses versions allemande et ukrainienne est également imprégné d’ésotérisme transgressif. La doctrine hitlérienne n’était ni socialiste, ni conservatrice, mais expansionniste, visant à augmenter l’espace vital aryen, et progressiste, cherchant à améliorer scientifiquement la race, et dérivait du pangermanisme völkisch néo-païen, lui-même un rejeton du romantisme et de son esthétique morbide.

La toile de fond occultiste de cette filiation s’exprime aujourd’hui dans les structures mentales du capitalisme décroissant de Davos, ce mélange de New Age, d’écologie et de transhumanisme visant à supprimer toutes les frontières et à abattre toutes les différences, de race, de genre, d’espèce, jusqu’à fusionner le biologique et le numérique. Le dénominateur commun de cette nébuleuse globaliste occidentale antirusse peut se résumer en un mot : mégalomanie, folie des grandeurs, démesure, ou hubris en grec.

 

Que vous inspire le traitement du conflit dans les médias occidentaux ?

Les médias occidentaux font partie du dispositif militaire occidental. Les organisations terroristes néo-Gladio déjà mentionnées ont des amis dans la population civile en Occident, notamment dans la branche politico-médiatique de l’OTAN, chargée de garder la maîtrise du récit des événements et de créer du soutien moral populaire pour les divers groupes terroristes ukrainiens, en inversant systématiquement l’agresseur et l’agressé, et en désignant l’ennemi : la Russie et ses sympathisants. Le traitement du conflit dans ces médias est donc totalement partial, puisqu’ils sont partie prenante aux opérations, jusqu’à construire une réalité virtuelle complète, un monde parallèle traduisant le point de vue du système euro-atlantiste, ce que l’on appelle aussi le mondialisme, ou globalisme. Quand les médias disent la vérité, c’est par erreur ou pour soigner leur crédibilité en appliquant les principes de la « propagande grise », mélange de vrai et de faux pour mieux faire passer le faux, car trop de mensonge tue le mensonge.

Cependant, la fonction ultime des médias occidentaux apparaît de manière éclatante en période de guerre, quand BFM TV se met à soutenir les islamistes modérés ou les nazis ukrainiens, dont on cache soigneusement les tatouages éloquents de croix gammées, et qui sont présentés comme de simples patriotes, victimes de la « menace russe ».

 

Pensez-vous que ce conflit aura un impact direct en France ?

La « dénazification » lancée par la Russie en Ukraine va s’étendre au monde entier, donc aussi à la France. C’est le sens de la tribune de Timofeï Sergueïtsev, un conseiller du Kremlin qui promet que l’action de la Russie aura une envergure internationale. Que faut-il entendre par là ? Pour Moscou, « dénazifier » est synonyme de dé-mondialiser. Pour comprendre ce programme, il faut abandonner tous nos repères occidentaux et adopter la vision russe, qui présente les choses dans un ordre différent de la vision occidentale. Il y a les mêmes ingrédients, mais pas la même disposition, ni les mêmes priorités. C’est un dialogue de sourds.

Dans la vision russe, des juifs comme Zelensky obéissent au projet occidental de destruction de la Russie qui a été porté au XXe siècle par Hitler, reconduit par toute une frange radicalisée de la population ukrainienne, avec le soutien massif de l’Occident libéral et démocratique. Dans cette restitution des faits, les juifs ne sont qu’une partie du système, et certains sont du côté occidental, antirusse, quand d’autres sont du côté russe, pro-russe, et ils ont été, de toute façon, visés comme les Russes par le nazisme. La présence de juifs n’est donc pas un facteur discriminant en termes de valeur explicative et de position du clivage ami/ennemi. Les nazis allemands considéraient les Russes comme de race inférieure. Cette conception n’a pas cessé en 1945 et ne se limite pas aux Ukrainiens nostalgiques du Troisième Reich. Les mondialistes libéraux occidentaux considèrent aussi les Russes comme non civilisés. Zbigniew Brzezinski écrivait en 1997 dans Le Grand Échiquier que les impératifs géostratégiques des États-Unis en Eurasie consistaient à cultiver la docilité des États vassaux et à « empêcher les barbares de former des alliances offensives ». La « dénazification » vise également, et paradoxalement, des oligarques juifs, hommes d’affaires antirusses comme George Soros et Mikhaïl Khodorkovski, mais aussi politiciens et stratèges dits néoconservateurs, qui ont fait leur nid à Washington, les Kagan, Nuland, Wolfowitz, etc. En théorie, compte tenu de leurs origines, ces individus devraient s’opposer au nazisme, mais dans les faits ils ont fusionné leur propre suprémacisme avec celui de tous les Occidentaux qui considèrent les Russes comme inférieurs, et la Russie comme un territoire à envahir. Ce milieu de suprémacistes mondialistes antirusses est au pouvoir aussi en France et il a ses représentants dans les médias, au Quai d’Orsay, et dans la population. Il fait également son chemin dans les armées conventionnelles de l’OTAN, sous le nom d’Ordre Centuria. La France est donc également une cible potentielle des missiles hypersoniques de la Russie.

 

Vue-dartiste-du-programme-Hypersonc-Conventional-Strike-Weapon-de-Lockheed

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité