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POLITIQUE EN PACA & POLICY IN THE WORLD in English, French and Italian 0632173633 - diaconesco@gmail.com
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18 mai 2022

GUERRE UKTAINE/RUSSIE ... N'ECOUTEZ SURTOUT PAS LES MENSONGES ET MANIPULATION DES OCCIDENTAUX LES UKRAINIENS ONT PERDU LA GUERRE

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Les bons sentiments dans les relations internationales sont assez pathétiques et démontrent a minima une grande naïveté et un manque évident de maturité historique et politique.

Les relations internationales sont dures. Rudes. Violentes.

On a l’habitude de dire depuis Von Clausewitz que « la guerre n’est qu’un prolongement de la politique par d’autres moyens ».

Ainsi sont les relations internationales.

On y cherche à dominer.

On y cherche à s’assurer des ressources et de l’espace l’un et l’autre ne faisant souvent qu’un.

Quant aux frontières, « elles sont les cicatrices de l’histoire ».

La situation en Ukraine est d’une grande complexité, de même que l’Ukraine elle-même est d’une très grande complexité. C’est un pays où la corruption est élevée, les trafics en tous genres nombreux, de la prostitution aux trafics d’enfants sans oublier les trafics d’organes, l’Ukraine est très loin d’atteindre les standards européens.

L’Ukraine est en guerre civile depuis 2014 et les histoires russes, soviétiques, allemandes et ukrainiennes s’entremêlent.

Il faut donc beaucoup de nuances et de pondération pour parler de la situation en Ukraine.

Mais nous sommes dans un monde médiatique devenu totalement fou ou toute intelligence semble rayée de la carte.

Nous sommes entrés dans un monde binaire et d’émotions. Si tu penses, tu relativises, tu nuances. Alors tu es contre moi, tu fais le jeu de l’ennemi.

Les médias embrayent de cette façon-là et mettent en marche la moulinette à propagande, celle qui consiste à faire cesser toute tentative de réflexion.

Il se passe sur l’Ukraine la même chose que sur les vaccins.

Si vous émettez des objections parfaitement rationnelles vous êtes un collabo de Poutine comme vous êtes un anti-vax !

Au bout du compte cela donne le naufrage de Francis Huster sur les ondes. Francis Huster, comme BHL n’ont d’ailleurs aucun mandat pour décider de l’entrée en guerre du peuple de France et n’ont pas vocation à décider de nous envoyer mourir dans les tranchées du Dombass.

Je vous laisse écouter.

 https://www.youtube.com/watch?v=gsqBN9WDN98&t=7s

image (1)

Après cette sortie affligeante et stupide en termes intellectuels, je vous laisse écouter le président Macron lorsqu’il était pro-russe et qu’il faisait le jeu de la propagande du Kremlin !

Je plaisante bien évidemment, c’est de l’humour noir.

Je dis qu’il ne faut pas oublier de remettre les choses dans leur contexte, qu’il faut prendre de la hauteur.

 https://www.youtube.com/watch?v=wsqqq_wF9qk&t=1s

 

 

Au bout du compte, soit nous trouvons les moyens de faire la paix, soit, il se passera ce qu’il se passe à chaque fois dans l’histoire du monde.

C’est ainsi que l’on discute des affaires du monde et que l’on tente de dépasser les désaccords. Ce n’est pas facile, ni simple, mais Macron et Poutine dans cette vidéo ne sont pas des hystériques qui appellent à atomiser la terre entière.

Quand la négociation n’est plus possible, lorsque la diplomatie échoue, alors, la guerre n’est qu’un prolongement de la politique par d’autres moyens.

Et nous envoyons alors nos enfants si précieux mourir bien loin de chez nous, sur des champs de bataille plein de boue.

Il ne faut pas être hystérique, pas plus que va-t’en guerre.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

chine-otan-1

Guerre d’Ukraine – Jours 80-81-82 –
Azovstal est en train de se rendre

 

 

10 observations pour mieux comprendre la guerre d’Ukraine:
1. Une Ukraine dans l’OTAN, avec des armes nucléaires stationnées sur son sol, était inacceptable pour la Russie.
2. La Russie s’est lancée dans la guerre en s’appuyant sur la supériorité – pour quelques années encore – de ses vecteurs nucléaires (hypersoniques). C’est à l’abri de sa dissuasion militaire modernisée que l’armée russe a fait le double choix, surprenant, d’engager un conflit à 1 contre 3, en termes d’effectifs, et de ne pas soumettre l’offensive à un calendrier contraignant, de manière à limiter les pertes au combat.
3. Moscou n’a jamais eu l’intention de prendre Kiev ni de conquérir tout le pays, dans la première phase du combat. L’intention était de faire pression sur l’Ukraine pour l’amener à la table des négociations. Mais le gouvernement de Kiev n’a jamais saisi la main tendue. Les Russes ont alors enclenché une deuxième étape.
4. A la première phase de “prise de gages” a succédé une deuxième phase: le gouvernement de Kiev n’ayant aucune autonomie entre la pression de Washington et celle des milices fascistes, les Russes ont amorcé une prise de contrôle systématique de tout le territoire se trouvant à l’est d’une ligne Kharkov-Odessa – la “Nouvelle Russie” reconstituée
5. Malgré l’entraînement intensif par des conseillers de l’OTAN de l’armée ukrainienne depuis 2014, la Russie n’a rencontré aucune difficulté militaire majeure depuis le 24 février. C’est au contraire l’armée ukrainienne qui perd pied progressivement pied – les pertes (tués et blessés) ont dépassé la barre des 50 000 début mai.
6. La Russie a résisté aux sanctions imposées par les Etats-Unis et l’Union Européenne comme le montrent le redressement du rouble et la montée des prix de l’énergie.
7. Les deux tiers de la planète ne se sont pas joints aux sanctions.
8. Non seulement l”Union Européenne n’a joué aucun rôle de médiation mais elle est aujourd’hui la plus durement touchée par l’effet en boomerang des sanctions. On ne peut pas exclure que l’UE – en tant qu’institution soit un “dommage collatéral” de l’affrontement géopolitique entre les Etats-Unis et la Russie – au vu de la crise économique, sociale et politique qui va tomber sur les Etats-membres d’ici la fin 2022.
9. On assiste en outre à une mise en cause du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Un processus vers l’émergence d’un nouveau système monétaire international appuyé sur l’or, les réserves énergétiques et quelques monnaies dont le yuan, est amorcé. Il durera plusieurs années.
10. La première victime du conflit est l’Ukraine en tant qu’Etat post-soviétique et société à laquelle les Occidentaux n’ont pas laissé la possibilité de devenir une nation: la guerre conduit à une accélération de l’émigration, déjà ancienne, des classes moyennes; au basculement des russophones de l’Est dans le camp de la Russie alors qu’ils avaient été jusqu’en 2013 loyaux à la nation ukrainienne en formation; et la partition du pays apparaît aujourd’hui inéluctable. Une fois de plus le “nation-building” occidental engendre le chaos.

La Bataille d’Ukraine 

Le journée du samedi 14 mai a été dans l’ensemble calme sur l’ensemble du front. les forces russes ont repris dimanche 15 mai le pilonnage de leur artillerie et les offensives ont repris le le lundi 16 mai. Le front ukrainien menace de rompre à plusieurs endroits. 

Dans le Nord de la région de Kharkov, les forces armées ukrainiennes ne font aucune réelle tentative de se frayer un chemin jusqu’à la frontière”. Les forces ukrainiennes n’occupent que des villages vides que l’armée russe a évacué pour se positionner sur une meilleure ligne de défense. 

C’est sur la partie Izioum du front que la percée de l’armée russe et des Républiques est la plus visible. Barvenkovo est désormais occupée par la RPL. Les combats se sont déplacés vers le Sud. Il est rapporté que dans les environs de Krasni Liman, les forces armées ukrainiennes se sont précipitamment repliées. Les forces russes et alliées ont occupé Drobichevo et Aleksandrovka, des combats ont lieu près de Krasni Liman elle-même. De Iampol, la ligne s’est déplacée vers le village de Dibrovo.

Un peu plus au sud, sous Belogorovka, les combats pour la tête de pont se poursuivent avec acharnement. Il y a des combats dans les faubourgs de Severodonetsk. Les forces armées ukrainiennes ont détruit un pont ferroviaire pour essayer de retarder l’avancée de l’ennemi.
Autour de Popasnaïa, une zone de contrôle russe s’étend autour de la ville. Les forces russes ont avancé au-delà de Kamyshevakh.
Sous Donetsk, il y a une avancée à deux endroits. Il y a un assaut sur les banlieues de Novgorodskie (“New York”) et les routes Avdeïevka-Konstantinovka.

Sur la partie Zaporojie du front, une tentative de contre-attaque ukrainienne dans la région de Goulaypol. s’est soldée par la perte de 30 chars et de plus de 300 hommes.

(Selon certaines estimations l’armée ukrainienne aurait perdu jusqu’à 15 000 hommes, tués ou blessés, depuis le début du mois de mai. Ce chiffre est à vérifier. Mais l’impression générale est celle d’une armée ukrainienne prise au piège du fait des ordres reçus de tenir la terre ukrainienne coûte que coûte). 

La plus grosse nouvelle de la soirée du 16 mai a été la reddition de 300 combattants d’Azovstal en plus de l’évacuation de 50 blessés. Il est f=difficile de savoir combien de combattants se trouvent encore dans la zone industrielle mais la nouvelle est suffisamment grave du point de vue du gouvernement ukrainien pour avoir donné lieu, dans la soirée à une réunion de crise à Kiev puis une communication alambiquée. 

Dans la soirée du 16 mai, une dizaine de missiles ont touché des entrepôts d’armes occidentales récemment livrées à Iavorov, à l’ouest de Lvov. 

La bataille géopolitique mondiale fait des dégâts en Occident

 

+ L’avis exprimé par Simon Hinrichsen, chercheur invité  à la LSE est moins un pronostic que la confirmation d’un constat fait par une partie du monde depuis la fin février. 

Remarquable article dans “Oriental review”, qui confirme que la capacité de pensée stratégique a déserté l’Occident: 

“Analysons les leviers de contre-sanctions dont dispose la Russie.

Les combustibles fossiles
La Russie pourrait nuire gravement aux pays européens en contrôlant l’approvisionnement en combustibles fossiles de l’Europe et d’autres alliés occidentaux. En 2021, la Russie a fourni 49 % du pétrole, 74 % du gaz naturel et 32 % du charbon à l’Europe. Toute répartition des flux de combustibles fossiles par la Russie pourrait avoir un impact conséquent sur les prix des combustibles fossiles, qui sont déjà très élevés. (…)
Les pays européens devront bientôt payer 2 000 € pour 1 000 mètres cubes de gaz naturel. En raison de la hausse des prix, la Russie peut doubler ses revenus en réduisant de moitié son approvisionnement en pétrole et en gaz. La Russie a déjà infligé des souffrances aux pays européens, qui sont fortement tributaires des importations de gaz naturel russe. La Russie a suspendu l’approvisionnement de la Pologne et de la Bulgarie parce qu’elles n’ont pas satisfait à la demande russe de payer le gaz en roubles.

Ressources alimentaires


Après deux semaines d’attaque russe contre l’Ukraine, les prix des denrées alimentaires en Europe sont montés en flèche. Le prix du blé pourrait être un problème urgent pour les pays occidentaux. La Russie et l’Ukraine se partagent ensemble environ 30 % de l’approvisionnement mondial en blé. En raison de la guerre, l’Ukraine ne sera pas en mesure de fournir les niveaux d’avant la guerre. Si la Russie interrompt l’approvisionnement en blé, les pays européens courent un risque sérieux d’insécurité alimentaire. Les prix du maïs, du soja et des huiles végétales ont également déjà grimpé en flèche. (…)

Engrais


La Russie a une influence considérable sur le commerce mondial des engrais, car elle est l’un des plus grands exportateurs d’engrais au monde. Elle pourrait perturber la chaîne d’approvisionnement mondiale en intrants agricoles vitaux. Selon les données du Fertilizer Institute, la Russie se partage 23 % des exportations d’ammoniac, 14 % de celles d’urée et 21 % de celles de potasse. De même, le prêteur néerlandais Rabobank a déclaré que la Russie et le Belarus réunis ont exporté plus de 40 % des exportations mondiales de potasse l’année dernière. Elle a également suggéré que la Russie exporte environ 14 % de phosphate monoammonique.

La Russie pourrait étrangler l’Occident en perturbant l’exportation de potasse, d’ammoniac, d’urée et d’autres nutriments du sol. (…)

 

Haute technologie

La Russie est un important exportateur d’aluminium, de nickel, de titane et de palladium – tous des métaux cruciaux pour les industries manufacturières de haute technologie. Cela peut causer des problèmes dans l’industrie manufacturière de haute technologie dans les pays occidentaux. La Russie représente environ 49% des exportations mondiales, le palladium 42%, l’aluminium 26%, le platine 13%, l’acier 7% et le cuivre 4%.
Si la Russie arrête l’exportation de nickel, cela signifie l’arrêt immédiat de la moitié des exportations mondiales de nickel pour la fabrication d’ustensiles de cuisine, de téléphones portables, d’équipements médicaux, de transports, de bâtiments et de centrales électriques.

De même, si la Russie arrête l’exportation de palladium, il y aura une pénurie de palladium pour les industries qui fabriquent des convertisseurs catalytiques, des électrodes et des appareils électroniques. Le palladium est utilisé dans l’industrie des puces, car il est un élément crucial des capteurs, de la mémoire et du stockage de l’énergie et des équipements de diffusion, des ordinateurs et d’autres utilisations. Les États-Unis importent de Russie 35 % du palladium destiné à leur fabrication de haute technologie.

De même, un quart de l’aluminium destiné aux véhicules, à la construction, aux machines et aux industries d’emballage des pays occidentaux sera affecté, ce qui entraînera des hausses de prix massives dans les pays occidentaux et dans le reste du monde.

La Russie pourrait perturber l’industrie aérospatiale occidentale en interrompant les livraisons de titane, dont la Russie est un exportateur crucial puisqu’elle se partage environ 30 % de l’offre mondiale. La Russie est l’un des plus grands producteurs de titane au monde, puisqu’elle en produit jusqu’à 40 000 tonnes par an.

La Russie peut souffler l’Airbus européen, qui achète environ la moitié de son titane en Russie, et le Boeing américain, qui importe également une quantité considérable de ce métal pour fabriquer des avions.

Le prix du nickel a atteint 25 000 dollars la tonne pour la première fois depuis 2011, tandis que le prix du palladium a bondi à son plus haut niveau depuis août dernier en raison du conflit Russie-Ukraine.

Ressource forestière


La Russie n’inflige pas seulement des douleurs aux pays occidentaux en empêchant l’exportation de nourriture, d’engrais et de matières premières, mais aussi de produits forestiers. La Russie est le premier fournisseur de bois d’œuvre au monde. Elle est le septième exportateur mondial de produits forestiers. La Russie exporte 40 % de ses produits forestiers, tels que le bois d’œuvre et les produits en papier, vers la Chine, et le reste vers l’Europe. La Russie a la possibilité de prendre des mesures de rétorsion à l’encontre des pays européens en interrompant l’exportation de produits forestiers. Les industries européennes du bois, du papier, de la pâte à papier et du mobilier seront confrontées à de graves problèmes en raison de la hausse des prix et de la concurrence avec la Chine.

 

Des gaz (rares) peu nombreux

La Russie pourrait utiliser une autre voie pour riposter aux industries américaines des semi-conducteurs en perturbant l’approvisionnement en gaz inertes rares. Les États-Unis considèrent le semi-conducteur comme un joyau de leur industrie de haute technologie. Gabrielle Athanasia et Gregory Arcuri ont écrit : “Les récentes opérations offensives russes le long de la côte de la mer Noire ont contraint au moins deux des trois principales entreprises ukrainiennes de séparation de l’air (Cryoin et Ingas) à cesser leurs activités à Odesa et Mariupol, interrompant ainsi une part importante des exportations mondiales de gaz rares.” Ils ont ajouté : “L’Ukraine est le plus grand fournisseur mondial de gaz rares, notamment le néon, le krypton et le xénon. Au niveau mondial, l’Ukraine fournit environ 70 % du gaz néon et 40 % du krypton. En outre, l’Ukraine fournit 90 % du néon hautement purifié, de qualité semi-conducteur, utilisé par l’industrie américaine pour la production de puces.” La Russie peut bombarder et détruire ces installations ukrainiennes pour déstabiliser l’industrie américaine des semi-conducteurs (…). “

Il est commun de dire que les Etats-Unis pourraient se sortir mieux de ce qu’ils ont déclenché que l’Union Européenne. A lire une telle analyse, rien n’est moins sûr. 

+ On ne rit pas: “Dans de nouvelles orientations sur les paiements de gaz, la Commission européenne prévoit de dire que les entreprises doivent déclarer clairement qu’elles considèrent que leurs obligations sont remplies lorsqu’elles paient en euros ou en dollars, conformément aux contrats existants, selon des sources familières avec le sujet.

L’organe exécutif de l’UE a indiqué aux gouvernements que ces orientations n’empêchent pas les entreprises d’ouvrir un compte à Gazprombank et leur permettront d’acheter du gaz conformément aux sanctions de l’UE suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ont ajouté ces personnes“.

Pendant ce temps, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui a officiellement commencé hier son cinquième mandat de Premier ministre (le quatrième consécutif), continue de bloquer un éventuel embargo de l’UE sur le pétrole russe. 

L’Ukraine aurait besoin de 5 milliards de dollars par mois. Zelenski supplie le FMI d’accélérer les négociations concernant un nouveau prêt. 

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Après l’épidémie et la

guerre, les mauvaises récoltes

Jean-Marc Dupuis - Santé Nature Innovation <santenutrition@mail1.santenatureinnovation.info> Se désabonner
13:29 (il y a 1 heure)
 
 

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Après l’épidémie et la guerre, les mauvaises récoltes


Chère lectrice, cher lecteur,

Nous avions eu l’épidémie, puis la guerre.

Voici que les journaux annoncent la sécheresse et de mauvaises récoltes.

Êtes-vous étonné ?

Plus de lait pour bébé dans le pays le plus “riche” du monde

Les Etats-Unis, première économie mondiale, championne de la surconsommation depuis cent ans, reine des surplus, des portions gigantesques, de l’obésité, affronte actuellement une dramatique pénurie de lait pour bébé.

Je ne sais pas comment les parents américains gèrent cela car cela dure depuis le mois de février.

Il est impossible de remplacer le lait infantile par du simple lait de vache, ni même par du lait de chèvre ou de soja. La composition du lait infantile est spécifiquement adaptée aux besoins des nourrissons. Ils doivent développer leur cerveau, leur ossature, leur musculature, de façon totalement différente d’un veau, d’un chevreau, et a fortiori d’un plant de soja. Ils ne peuvent pas s’en passer, et une mère qui n’a pas allaité depuis la naissance ne peut pas recommencer.

Pendant les guerres, l’absence de lait pour bébé entraînait de graves carences et une forte hausse de la mortalité infantile.

Personnellement, je ne comprends pas comment font les Américains, et j’espère que le problème ne va pas s’étendre à l’Europe. ll semblerait que non, heureusement, car le problème viendrait principalement du fait que les Américains interdisent les laits infantiles européens sur leur territoire.

France : silence assourdissant des médias

En France, comme dans les autres pays, les pénuries s’aggravent lentement mais sûrement.

Les sanctions contre la Russie, qui consistent, je le rappelle, à nous interdire à nous-mêmes de leur acheter les produits dont nous avons besoin, ont vidé nos rayons d’huile de tournesol, de moutarde, de certaines pâtes et, surtout, provoqué déjà des envolées des prix.

A cela viennent s’ajouter trois problèmes dont les conséquences ne sont pas encore visibles, mais qui annoncent une catastrophe dans les douze mois :

  1. A cause de la guerre, l'Ukraine n'a pas ou peu semé cette année, ce qui veut dire qu'il n'y aura pas ou peu de récoltes ;
  2. A cause des sanctions, nous n'importons plus de potasse de Russie, indispensable pour nos engrais, ce qui veut dire que nos rendements agricoles vont baisser ; même si la météo était bonne, il faudrait s'attendre à de mauvaises récoltes (et la météo est, pour l'instant, mauvaise) ;
  3. La hausse du prix du pétrole et du gaz, et surtout les coupures de gaz russe, provoquent une désorganisation de la production agricole (le gaz représente 80% du coût des engrais, et il est aussi nécessaire pour la fabrication des emballages, le pétrole est nécessaire pour toutes les machines agricoles).

Ces sujets n’intéressent pas, semble-t-il, nos journalistes. Ils n’en parlent pratiquement pas à la télévision. Dans le journal Le Monde, il n’y a eu sur ce sujet que deux articles en un mois. C’est étonnant car les pénuries alimentaires provoquent des émeutes, des révoltes, des révolutions, même (“C’est une révolte ? Non, Sire, c’est une révolution”).

Certains expliquent le silence des journalistes par le fait qu’ils sont massivement parisiens, consomment plutôt de l’huile d’olive, et que Paris n’est pas encore trop touchée.[1]

Le problème, c’est vous

Dans Libération, des sociologues expliquent que c’est la peur de la pénurie qui est le gros problème des Français, pas la pénurie elle-même.

Le problème, selon ces sociologues, c’est vous, et moi, qui cherchons à nous “rassurer” en achetant de la nourriture, qui nous sert de “doudou” et des “produits totem” pour surmonter nos angoisses infantiles. Nous restons traumatisés par des peurs anciennes, datant de 39-45, et sommes, médiocrement, “à la recherche de confort alors que la famine ne nous menace pas du tout”.[2]

Le Président Macron avait pourtant annoncé lui-même il y a deux mois, une “crise alimentaire sans précédent dans les douze à dix-huit mois”, voir son discours ici : https://www.youtube.com/watch?v=zHiuwRYfkcs

La production de lait est en train de s’effondrer en France.[3]

Qui a une boule de cristal pour pouvoir garantir qu’il n’y aura, chez nous, jamais de problème plus vaste ? Comment les journalistes savent-ils que, en France, les pénuries sont forcément provisoires, et n’ont pas tendance à s’étendre et s’aggraver comme ailleurs ? Par quel prodige la France serait-elle forcément épargnée par les difficultés qui touchent 80 % des pays du monde ?

 

Jamais deux sans trois

On peut voir cette sécheresse et les mauvaises récoltes comme un coup du sort, de la malchance. Une série noire, après l’épidémie et la guerre, puisque “jamais deux sans trois”.

De mon côté, je dirais plutôt : “Mêmes causes, mêmes effets.

La crise du Covid a révélé l’extrême manque de sang-froid de nos dirigeants, qui ont choisi les mesures les plus radicales, état de guerre, suppression des libertés publiques, confinement et répression de toute la société, plutôt qu’une approche modérée classique en cas d’épidémie (repérer les malades, les isoler, les traiter).

Moyennant quoi les conséquences des mesures anti-Covid sont rapidement devenues aussi graves, et à mon avis, pires que le Covid lui-même, sans pour autant empêcher des vagues successives toujours plus fortes.

A noter, que, si on ne parle plus de l’épidémie actuellement, c’est grâce à l’apparition, inopinée, du variant omicron, bien moins dangereux que les autres. Ce n’est ni grâce aux vaccins, ni aux masques, ni aux confinements, mais ni les politiques ni les journalistes ne semblent désireux de revenir sur ce sujet qu'ils traitent comme si c'était, déjà, de l'histoire ancienne (ce qui est plus prudent de leur part).

Perte de sang-froid totale

Lorsque l’armée russe est entrée en Ukraine, la réaction a été tout aussi alarmiste.

Ils ont décidé qu’il s’agissait d’une invasion comparable à celle de la Pologne en 1939, début de la Seconde Guerre mondiale. Cela justifiait une mobilisation générale et mondiale dans ce conflit, toute personne s’interrogeant sur le bien-fondé d’une intervention étant considérée comme soutien de Poutine et traître à la démocratie.

Alors même que personne ne comprenait rien à ce qui se passait, et qu’aucun chiffre officiel n’était communiqué sur le nombre de morts (il n’y en a toujours pas), nous sommes tous sommés, depuis trois mois, de nous inquiéter de “crimes de guerre”, du possible début d’une “Troisième Guerre Mondiale”, et bien entendu d’un nouveau “génocide”.

Qui dit génocide dit, évidemment, devoir impératif d’intervenir. Tous les pays occidentaux, dont la plupart n’ont aucun intérêt stratégique en Ukraine, ont cru bon d’approuver l’envoi d’armes lourdes en Ukraine, et les citoyens d'approuver sur la foi de reportages télévisés montrant des décombres, des explosions et des carcasses de blindés pourtant bien difficiles à analyser.

Par ailleurs, allez comprendre quelque chose, nous sommes supposés ignorer les menaces russes de nous envoyer des missiles nucléaires si nous nous mêlons de ce conflit, alors même qu’ils en ont parfaitement les moyens.

Cette impression de marcher sur la tête est exactement la même quand on nous parle de pénuries alimentaires qui s’annoncent :

Ils sont c*** ou quoi ??

Figurez-vous que le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, inquiet de la famine globale qui s’annonce, est actuellement en mission auprès des Russes et des Biélorusses pour les convaincre de nous livrer la potasse (engrais)  dont nous avons absolument besoin, et que nous leur interdisons nous-même de nous vendre, avec les "sanctions".

Nous vous autoriserons à nous vendre des engrais, si par ailleurs vous débloquez les ports en Ukraine pour faire partir des céréales vers chez nous”, leur dit-il (il faut le voir pour le croire ; pourtant, je vous promets que c’est vrai, voici l’article dans la presse https://www.wsj.com/articles/u-n-seeks-to-ease-russian-blockade-of-ukraine-grain-shipping-to-avert-food-shortages-11652717161)

Et le pire, c’est qu’il s’étonne que les Russes se montrent “peu intéressés” par sa proposition !!!

Les pieds-nickelés qui nous gouvernent

Résumons la "stratégie" occidentale :

Nous commençons par imposer des “sanctions” à la Russie, sanctions qui consistent à nous priver nous-mêmes des produits agricoles, des engrais, du pétrole et du gaz dont nous avons besoin.

Nous armons les Ukrainiens jusqu'aux dents afin de faire capituler les Russes malgré leurs menaces de guerre nucléaire si nous intervenons.

Au bout de quelques semaines, voyant se concrétiser la hausse des prix et les premières pénuries alimentaires, énergétiques et d'engrais bien prévisibles, nous allons demander au Russes, nos ennemis jurés, de laisser l’Ukraine reprendre ses exportations de blé en notre faveur, en l’échange de la reprise d’exportations russes de potasse en notre faveur encore.

Les Russes rigolent.

Et nous nous étonnons.

Franchement, je ne sais pas comment les choses vont évoluer mais je suis accablé.

Restez néanmoins à l’écoute, je vous ferai part de toute évolution importante sur le sujet.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis


Sources:

[1] https://www.femina.fr/article/supermarche-apres-l-huile-de-tournesol-et-la-moutarde-cet-ingredient-adore-des-francais-est-lui-aussi-menace-de-penurie voir tweets de Ariane Nicolas en fin d’article.

[2] https://www.liberation.fr/lifestyle/penurie-dhuile-et-panic-buying-la-peur-de-manquer-est-tres-capitaliste-20220501_SP5CFGP4ZBDO7KHDGGW6AER37E/

[3] https://www.femina.fr/article/supermarche-apres-l-huile-de-tournesol-et-la-moutarde-cet-ingredient-adore-des-francais-est-lui-aussi-menace-de-penurie

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En cas de conflit de haute intensité l'Armée Française n'aurait pas assez d'armes ni de munitions pour faire face à un emmenemi potentiel !

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par Pierre Duval.

Le conflit en Ukraine a rudement bouleversé les certitudes fallacieuses et les habitudes paresseuses des hommes politiques, des généraux et des amiraux en France. Les armées françaises (théoriquement le plus grand complexe militaire d’Europe et le fer de lance d’une hypothétique armada continentale) se sont retrouvées démunies face à un conflit de haute intensité comme celui qui se déroule actuellement à l’Est. La France manque d’avions, de navires, de chars, de canons et surtout de munitions et ne pourrait pas tenir pour un très long conflit.

Une énormité. C’est le fait sans équivoque et incontestable qui ressort du rapport d’une commission parlementaire spéciale mise en place par Emmanuel Macron au lendemain de l’entrée des troupes russes en Ukraine. D’après le document – rédigé par des députés et des sénateurs de tous horizons et par plus d’une cinquantaine d’auditions de hauts gradés et d’experts en affaires militaires et en géopolitique – le problème est clair: les arsenaux français sont désespérément vides et les reconstituer plus ou moins vite (au moins trois années sont nécessaires pour le compartiment des missiles), il s’avère que les 7 milliards alloués sont clairement insuffisants.

Le sénateur Christian Cambon, le président LR de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, n’en doute pas. Analysant le premier jour des combats en Ukraine, le politicien a souligné que les Russes, en seulement 24 heures, ont consommé autant de munitions que l’armée française en a utilisé en une année entière. Ainsi, en cas d’affrontement « réel », l’armée se retrouverait sans munitions dans trois à quatre jours. « Nous ne sommes plus en mesure de soutenir un conflit de longue durée », a-t-il fait savoir. Christian Cambon, s’est, donc, inquiété des faibles stocks de l’armée française en cas de conflit de haute-intensité et demande au gouvernement « d’aller plus loin » en plaidant en faveur d’efforts budgétaires importants pour « augmenter les stocks de munitions ».

Pour Christian Cambon la responsabilité doit être partagée entre les différents gouvernements, de droite comme de gauche qui ont pris la tête de la France depuis 1990. Ces différents gouvernements ont simplement mal géré la défense de la France durant ces années. La pénurie de matériels touche horizontalement tous les services de la Défense. Les chars ont moins de la moitié des munitions standards en stock. C’est la même chose pour les navires. En 2019, l’amiral Christophe Prazuck, chef d’état-major de la Marine nationale, a dû ordonner une réduction drastique des exercices en mer. Il a fait savoir durant un compte rendu à Commission de la défense nationale et des forces armées en octobre 2018 que les frégates françaises « ne tirent qu’un seul missile tous les deux ans. Un missile, pas deux, pas trois, un seul. Fondamentalement, un pétard ».

Tout aussi inquiétant est le niveau de formation des forces de l’ordre. En raison de la rareté des munitions, les gendarmes et les policiers ont dû réduire au minimum leur présence dans les stands de tir pour s’entraîner. Malgré la menace du terrorisme intérieur et l’instabilité croissante des banlieues – des zones de plus en plus multiraciales contrôlées par des extrémistes islamistes et/ou de la délinquance ordinaire- plus de la moitié des opérateurs n’ont pas respecté le délai fixé par la réglementation, soit trois tests par an. En France, les gendarmes et les policiers ne tirent plus pour s’entraîner à cause d’une pénurie de cartouches.

Une urgence qui ne se résout pas facilement. Il y a de nombreuses raisons. Depuis la fin des années 1990, sous l’impulsion du gouvernement socialiste de Lionel Jospin, l’industrie de la Défense française, qui était, alors, florissante, s’est peu à peu rétrécie. Depuis lors, la plupart des fournisseurs historiques de la direction générale de l’Armement (DGA) ont fermé leurs portes ou ont été rachetés par les entreprises étrangères. Manurhin est le cas emblématique de cette évolution. C’était une entreprise alsacienne spécialisée dans la production de munitions et d’armes légères depuis plus d’un siècle, une excellence française. Mais pour Lionel Jospin, alors premier ministre, et ses successeurs, l’entreprise Manurhin était trop chère, provoquant une rupture nette. La DGA, c’est-à-dire l’Élysée et les différents gouvernements ont décidé d’acheter le peu de munitions nécessaires à l’étranger et, donc, de fermer toute relation avec Manurhin, cela pour des raisons budgétaires. Pendant deux décennies et plus, l’entreprise de Mulhouse a continué à vendre ses excellents produits dans plus de soixante pays des États-Unis à l’Égypte, et a, finalement, été rachetée en 2018 par le groupe de défense des Émirats arabes unis Emirates Defence Industries Company (EDIC).

 

le suffren sous marin nucléaire

Mais, ce n’est pas tout. Comme l’indique Christian Cambon, pour les armes de nouvelle génération (missiles, drones, avionique), la situation est encore pire. Bientôt, la France devra dépendre entièrement pour ses achats de fournisseurs étrangers. Le sénateur a raison. Pour que la France retrouve une autonomie militaire crédible et autonome, la Loi de programmation militaire 2019-2025, voulue par le président de la République et promulguée le 13 juillet 2018, qui prévoit un effort financier de 295 milliards d’euros pour réparer et moderniser les armées, ne va pas suffire.

En raison de la situation actuelle dans le monde, un plan radical de modernisation des forces armées françaises, très négligées, est nécessaire de toute urgence. Pour les sénateurs et les députés parisiens l’heure n’est plus aux coupes budgétaires, ni aux économies. La dissuasion nucléaire gaulliste est un palliatif. Des soldats, des armes et des munitions sont nécessaires. Il est urgent d’investir massivement dans la marine, l’armée et l’aviation, puis d’investir plus d’argent (beaucoup d’argent) dans les nouvelles technologies : drones, robots, espace, cybersécurité. Enfin, comme par hasard, le rapport envisage la refonte du système de santé militaire français déclassé. En, effet, on ne sait jamais. Beaucoup, trop de victimes sont attendues dans un avenir proche. Ce ne sont pas de bonnes nouvelles pour la France. Un rapport d’information de l’Assemblée nationale précise que « depuis la guerre du Donbass et celle du Haut-Karabakh, les nations occidentales se préparent à vivre des conflits plus durs après des décennies de combat asymétrique ».

La notion de haute intensité a fait son retour dans le discours des autorités militaires. Les rapporteurs font état de la dégradation de l’environnement géopolitique depuis 2008 et l’hypothèse d’un conflit de haute intensité ne peut plus être exclue.

source : Observateur Continental

 

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