Les quatre cavaliers peuvent sembler énigmatiques et terrifiants, mais il n’y a pas de raison de les considérer ainsi. Pourquoi ? Tout d’abord, parce que la Bible et les évènements de notre époque nous permettent de déterminer clairement ce que chaque cavalier représente. Ensuite, parce que, même si leur chevauchée est annonciatrice de malheurs sur terre, elle peut aussi être synonyme de bonnes nouvelles pour vous et votre famille. En quel sens ? Pour commencer, déterminons l’identité de chaque cavalier.

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LE CAVALIER SUR LE CHEVAL BLANC

La vision débute ainsi : « J’ai vu, et regardez ! un cheval blanc ; et celui qui était assis dessus avait un arc ; et on lui a donné une couronne, et il est sorti en vainqueur et pour mener à terme sa victoire » (Révélation 6:2).

Qui est le cavalier sur le cheval blanc ? Le même livre de la Bible, la Révélation, fournit un indice plus loin dans ses pages en nommant ce cavalier céleste « La Parole de Dieu » (Révélation 19:11-13). Ce titre, La Parole, revient à Jésus Christ en sa qualité de Porte-Parole de Dieu (Jean 1:1, 14). De plus, ce cavalier est appelé « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » et est qualifié de « Fidèle et Véridique » (Révélation 19:11, 16). Il apparaît nettement qu’il a autorité pour agir en tant que roi-guerrier et qu’il n’exerce pas son pouvoir d’une manière malhonnête ou abusive. Toutefois, cela soulève quelques questions.

Qui donne autorité à Jésus pour « sorti[r] en vainqueur » ? (Révélation 6:2). Le prophète Daniel a eu une vision dans laquelle le Messie, semblable à « un fils d’homme », recevait « domination, dignité et royaume » de nul autre que de « l’Ancien des jours », Jéhovah * Dieu (Daniel 7:13, 14). Ainsi, c’est le Dieu Tout-Puissant qui accorde à Jésus le pouvoir et le droit de gouverner et d’exécuter le jugement. Le cheval blanc est un symbole approprié de la guerre menée avec justice par le Fils de Dieu ; en effet, les Écritures utilisent souvent la couleur blanche pour symboliser la justice (Révélation 3:4 ; 7:9, 13, 14).

Quand les cavaliers commencent-​ils leur chevauchée ? Notez que le premier cavalier, Jésus, commence sa chevauchée lorsqu’il reçoit une couronne (Révélation 6:2). Quand Jésus a-​t-​il été couronné Roi dans les cieux ? Cela n’a pas eu lieu au moment où il est retourné au ciel après sa mort. La Bible montre qu’à ce moment-​là, une période d’attente a débuté (Hébreux 10:12, 13). Jésus a donné à ses disciples un moyen de reconnaître la fin de cette période d’attente et le début de son règne au ciel. Il a expliqué que lorsque son règne débuterait, les conditions mondiales se détérioreraient sérieusement. Il y aurait des guerres, des famines et des épidémies (Matthieu 24:3, 7 ; Luc 21:10, 11). Peu de temps après le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, il est devenu évident que l’humanité était entrée dans cette période de troubles que la Bible appelle « les derniers jours » (2 Timothée 3:1-5).

Mais pourquoi voyons-​nous les conditions mondiales s’aggraver — et non s’améliorer — depuis le couronnement de Jésus en 1914 ? Parce qu’à ce moment-​là, Jésus a commencé à régner au ciel, et non sur terre. Une guerre a alors éclaté dans le ciel, et le nouveau Roi, Jésus, appelé Mikaël, a jeté Satan et ses démons sur terre (Révélation 12:7-9, 12). Confiné au voisinage de la terre, Satan est depuis lors furieux parce qu’il sait que ses jours sont comptés. En effet, Dieu ne va pas tarder à accomplir sa volonté sur terre en agissant contre lui (Matthieu 6:10). Maintenant, voyons comment les trois autres cavaliers nous permettent d’avoir la confirmation que nous vivons bien la période troublée des « derniers jours ». Contrairement au premier cavalier, qui représente de toute évidence une personne, les trois autres représentent  des conditions mondiales qui se propagent dans toute la société humaine.

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LE CAVALIER SUR LE CHEVAL ROUGE

« Et un autre est sorti, un cheval couleur de feu ; et à celui qui était assis dessus on a accordé d’ôter la paix de la terre pour qu’ils se tuent les uns les autres ; et on lui a donné une grande épée » (Révélation 6:4).

Ce cavalier représente la guerre. Remarquez qu’il ôte la paix de la terre entière, et pas uniquement de quelques nations. En 1914, et pour la première fois de l’Histoire, une guerre mondiale a éclaté. Elle a été suivie d’une deuxième guerre mondiale, encore plus destructrice. On estime que le nombre de morts causées par les guerres et les conflits armés depuis 1914 s’élève à plus de 100 millions ! Et un nombre considérable d’autres victimes ont subi des blessures handicapantes.

À quel point la guerre caractérise-​t-​elle notre époque ? Pour la première fois de l’Histoire, il semble que les humains sont en mesure d’anéantir toute vie humaine. Même des organisations dites de maintien de la paix, comme les Nations unies, sont incapables de stopper le cavalier sur le cheval rouge.

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LE CAVALIER SUR LE CHEVAL NOIR

« J’ai vu, et regardez ! un cheval noir ; et celui qui était assis dessus avait une balance dans sa main. Et j’ai entendu comme une voix au milieu des quatre créatures vivantes dire : “Un litre de blé pour un denier, et trois litres d’orge pour un denier ; et ne fais pas de mal à l’huile d’olive et au vin” » (Révélation 6:5, 6).

Ce cavalier représente la famine. Ces versets décrivent de façon figurée un rationnement alimentaire si strict qu’un litre de blé coûterait un denier, soit, au Ier siècle, le salaire de toute une journée de travail ! (Matthieu 20:2). La même somme permettrait d’acheter trois litres d’orge, une céréale considérée de moindre qualité que le blé. Dans de telles circonstances, comment parvenir à nourrir une famille nombreuse ? Les gens sont donc prévenus qu’ils devront être économes, même en ce qui concerne la nourriture quotidienne, représentée ici par des denrées qui étaient à la base de l’alimentation à cette époque et dans cette culture, comme l’huile d’olive et le vin.

Depuis 1914, les faits montrent-​ils que le cavalier sur le cheval noir a commencé sa chevauchée ? Oui ! Au cours du XXe siècle, la famine a tué environ 70 millions de personnes. Selon une agence des Nations unies, « 805 millions de personnes — soit environ un neuvième de la population mondiale — étaient en situation de sous-alimentation chronique en 2012-14 *. » Une autre agence onusienne a déclaré : « Chaque année, la faim tue plus de personnes que le sida, le paludisme et la tuberculose réunis *. » En dépit des nombreux efforts menés pour nourrir les affamés, le cavalier sur le cheval noir poursuit sa chevauchée.

 

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LE CAVALIER SUR LE CHEVAL PÂLE

« J’ai vu, et regardez ! un cheval pâle ; et celui qui était assis dessus avait pour nom la Mort. Et l’hadès [ou : la Tombe] le suivait de près. Et on leur a donné pouvoir sur le quart de la terre, pour tuer par une longue épée, et par la disette, et par la plaie meurtrière, et par les bêtes sauvages de la terre » (Révélation 6:8).

Le quatrième cavalier représente la mort provoquée par des épidémies et d’autres causes. Peu après 1914, la grippe espagnole a fait des dizaines de millions de morts. Cinq cents millions de personnes auraient été infectées, soit à l’époque un humain sur trois.

Mais la grippe espagnole n’était qu’un début. Les spécialistes estiment que la variole a fait des centaines de millions de victimes au cours du XXe siècle. Aujourd’hui encore, la vie de millions d’autres est écourtée à cause du sida, du paludisme ou de la tuberculose, et ce malgré tous les efforts déployés par la recherche médicale.

Le résultat est toujours le même : la mort, qu’elle soit due à la guerre, à la famine ou aux épidémies. La  Tombe rassemble inlassablement les victimes et n’offre aucun espoir.

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BIENTÔT DES JOURS MEILLEURS !

La période troublée que nous vivons va bientôt prendre fin. N’oubliez pas que Jésus « est sorti en vainqueur » en 1914, confinant Satan au voisinage de la terre, mais qu’il n’a pas mené à terme sa victoire à ce moment-​là (Révélation 6:2 ; 12:9, 12). Bientôt, durant Har-Maguédôn, Jésus supprimera l’influence de Satan et détruira les humains qui soutiennent le Diable (Révélation 20:1-3). Jésus ne va pas seulement stopper les trois autres cavaliers, il va même inverser les effets de leur chevauchée destructrice. Comment cela ? Examinons ce que la Bible promet.

Au lieu des guerres, la paix régnera. Jéhovah « fait cesser les guerres jusqu’à l’extrémité de la terre. L’arc, il le brise, oui il met en pièces la lance » (Psaume 46:9). Ceux qui aiment la paix « se délecteront de l’abondance de paix » (Psaume 37:11).

Au lieu de la famine, il y aura de la nourriture en abondance. « Il y aura abondance de grain sur la terre ; sur le sommet des montagnes, ce sera la profusion » (Psaume 72:16).

Des personnes dans le Paradis

Jésus inversera bientôt les effets de la chevauchée des trois autres cavaliers.

Au lieu des épidémies et de la mort, tous les humains jouiront d’une santé parfaite et vivront éternellement. Dieu « essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus » (Révélation 21:4).

Quand Jésus était sur terre, il a donné un aperçu réconfortant des conditions qui existeront sous sa domination. Il a favorisé la paix, nourri miraculeusement des milliers de personnes, guéri des malades et même ressuscité des morts (Matthieu 12:15 ; 14:19-21 ; 26:52 ; Jean 11:43, 44).

Les Témoins de Jéhovah seraient heureux de vous montrer dans votre bible comment vous pouvez être prêt quand la chevauchée de ces cavaliers prendra fin. Que diriez-​vous d’en apprendre davantage ?

Jéhovah est le nom de Dieu révélé dans la Bible.

Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2014.

Programme alimentaire mondial (PAM), 2013, fr.wfp.org.

L’identité des quatre cavaliers révélée

LE CHEVAL BLANC

Le cavalier représente Jésus Christ. Il a commencé à régner en 1914 et mènera bientôt à terme sa victoire, mettant fin à toutes les souffrances.

LE CHEVAL COULEUR DE FEU

Le cavalier représente la guerre. Les guerres mondiales et d’autres conflits ont emporté d’innombrables vies depuis 1914.

LE CHEVAL NOIR

Le cavalier représente la famine. Les pénuries alimentaires ont emporté ou ruiné la vie de dizaines de millions de personnes.

LE CHEVAL PÂLE

Le cavalier représente la mort prématurée provoquée par la maladie et d’autres causes. La Tombe rassemble les victimes.

 

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MACHIAVEL EN PERSONNE

Covid : la faute de Macron

 

Mais c’est nous qui payons

 

Chère lectrice, cher lecteur,

Quand le Covid est apparu, Emmanuel Macron a demandé aux meilleurs médecins du pays comment limiter au maximum la contagion.

Leur réponse a été grosso modo la suivante : 

“ Pour diminuer au maximum la contagion, restez chez vous, ne laissez personne vous approcher, n’allez plus au travail, annulez vos sorties, réunions, fêtes, voyages, n’allez plus au cinéma, ni au restaurant, ni au bar, ni au musée, ni à la messe ni à la mosquée, ni, si possible, faire de courses. N’embrassez plus, ne serrez plus les mains, ne prenez plus les transports en commun, portez des masques les plus hermétiques possibles, lavez-vous et désinfectez vous les mains plus souvent possible, portez des gants si vous le pouvez. Dès qu'un vaccin sera disponible, faites vous vacciner, et faites les rappels. Ces mesures seront d’autant plus efficaces qu’elles concerneront un grand nombre de personnes, des nourrissons aux personnes âgées, quel que soit leur état de santé, et si possible dans le monde entier.

Oui, c'était radical. Mais c’était la réponse la plus juste, médicalement parlant. C'est la façon la plus crédible pour stopper une épidémie. En conscience, les médecins ne pouvaient pas dire autre chose que ça.

Le problème, bien sûr, c'était les conséquences pratiques. Qu'allait-il se passer, pour notre société, si l'on mettait en place un tel programme, jusqu'au bout ? 

Cela ne pouvait que provoquer une catastrophe.

Mais réflexion faite, ce n'était pas la faute des médecins : ils n'ont fait que répondre à la question qu'on leur posait. Et, avec le recul, je ne pense même pas que c’est pas parce qu’ils étaient achetés par les labo, qu’ils ont donné ces conseils.

La faute de Macron

La responsabilité de la faute appartient à Emmanuel Macron.

Il a décidé d’agir en ne tenant compte que de l’aspect médical, alors que sa tâche est au contraire de tenir compte de toutes les données du problème : les conséquences pratiques, humaines, sociales, psychologiques de ses décisions.

C’est cela, l’art de la politique.

Mais dès le premier jour, il a voulu s’en tenir à un discours simpliste et irresponsable : Mesdames et Messieurs, rassurez-vous, je ferai tout ce qui est possible pour limiter la contagion du Covid, quoi qu’il en coûte au pays.

Inévitablement, cela allait nous conduire collectivement à une catastrophe. C'était parfaitement prévisible. Et ils n'ont rien voulu lâcher, quelles que soient les conséquences qui s’abattaient sur nous comme un tsunami 

  • Des millions d’opérations chirurgicales, de rendez-vous médicaux, d’examens, allaient devoir être annulés, et les patients n’allaient pas être traités ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les infarctus, les AVC, les maladies cardiaques n’allaient plus pouvoir être pris en charge avec la rapidité nécessaire ? Peu importe, on ne change rien.
  • Des centaines de milliers de personnes âgées allaient devoir passer des mois à l’isolement total dans les Ehpad ? Peu importe, on ne change rien.
  • Beaucoup allaient mourir dans le plus atroce isolement, sans avoir pu être approchés une dernière fois par un être humain ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les enterrements allaient devoir se faire en tout petit comité, empêchant les gens de se retrouver pour se soutenir et entreprendre ensemble le travail de deuil ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les gens n’allaient plus pouvoir se rencontrer, s’aimer, se marier ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les familles ne pourraient plus accompagner leurs enfants, conjoints, parents ou grand-parents à l’hôpital ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les femmes allaient devoir accoucher seules à l’hôpital, et les pères être privés de voir leur enfant naître ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les jeunes n’allaient plus pouvoir se préparer aux examens, au bac, ni vivre les expériences normales et irremplaçables de la jeunesse (sortir, faire des rencontres, tomber amoureux…) ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les enfants n’allaient plus pouvoir jouer dans la cour de récréation ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les bébés n’allaient plus pouvoir apprendre, dans les crèches, à parler et à sourire, privés de l’occasion de voir des visages humains ? Peu importe, on ne change rien.
  • Des milliers d’entreprises allaient faire faillite, se désorganiser, allonger les délais jusqu’à instaurer un chaos économique profond, empêchant pour des mois ou des années d’innombrables activités et projets d’avoir lieu ? Peu importe, on ne change rien.
  • Les tribunaux allaient cesser de rendre la justice, les dossiers allaient trainer des mois et des années de plus, au désespoir des personnes dont la vie était suspendue à ces décisions ? Peu importe, on ne change rien.
  • Etc.

En fait, rien de rien, aucun argument ne pouvait tenir face à l’argument : “chaque mort est un mort de trop, chaque cas de Covid qui peut être évité doit être évité”.

Mais j'insiste : les médecins n’ont fait que ce qu’on leur demandait : proposer des mesures, qui, selon la théorie médicale, empêcheraient un maximum de personnes de tomber malades du Covid. Ce n’était pas leur rôle, ni leur compétence, ni leur pouvoir d’ailleurs, de prendre en compte les conséquences pratiques des mesures sanitaires drastiques qui ont été prises.

Les médecins ne sont pas coupables ; ce sont les Autorités qui ont commis une faute en leur transférant le pouvoir

Tout l’art de diriger consiste à obtenir le plus de bienfaits possibles, en causant le moins de dommages possibles.

Après avoir écouté les médecins, Emmanuel Macron aurait dû écouter toutes les personnes qui s'inquiétaient des conséquences des mesures radicales. Et il aurait dû en tenir compte.

Il ne l’a pas fait. Il s’est contenté de la première étape. On commence tout juste aujourd’hui à mesurer les conséquences, avec une crise économique et politique qui s’aggrave de jour en jour.

Mon diagnostic sur Macron est qu’il s’agit d’un personnage immature, narcissique, et totalement incompétent pour assumer la tache de chef d’Etat.

 

Je ne le dis pas pour faire de la politique, mais pour inciter mes lecteurs à se tenir sur leurs gardes, et à ne plus accorder le moindre crédit (s’ils l’ont jamais fait…) à ses discours, qui ne sont faits que pour manipuler les gens et promouvoir sa petite personne. 

Aujourd’hui, il a été prolongé pour cinq ans au pouvoir. Dieu sait ce qu’il va encore commettre comme âneries. De notre côté, nous n'y pouvons rien, et n'avons aucune solution à proposer pour atténuer les conséquences. Bien entendu, cela ne nous empêchera pas de continuer à vivre, apprendre, progresser sur le plan individuel, dans le domaine de notre santé.

Et c’est cela l’essentiel, heureusement.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

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Évitons l’extension du conflit
russo-ukrainien et sauvons la paix en Europe
Véronique FAUCHEUX a lancé cette pétition

 

Pétition à l’attention de : 

Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française

Monsieur Jean Castex, Premier Ministre

Madame Florence Parly, Ministre de la Défense

Monsieur Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France

Monsieur Thierry Burkhard, Général d’armée et Chef d’État Major des Armées (CEMA)

 


Monsieur le Président, Madame et Messieurs les Ministres et Monsieur Thierry Burkhard, Général d’armée et Chef d’État Major des Armées,


Depuis quelques jours, le peuple français s’inquiète de plus en plus de la tournure des événements en Ukraine et en particulier, de la montée de l’agressivité dans les discours américain et russe, chaque partie allant dans la surenchère guerrière jusqu’à la menace d’utilisation de l’arme nucléaire.

Nous sommes bien évidemment solidaires des civils et des réfugiés touchés par ce conflit.

Mais le peuple français est aussi conscient que le bras de fer se joue surtout entre les États-Unis et la Russie pour des enjeux géopolitiques qui ne sont pas les nôtres ou même ceux de l’Europe.

Nous avons participé indirectement au conflit par l’envoi d’armements à Kiev pour montrer l’engagement de la France en tant que pays membre de l’OTAN.

Nous avons voulu marquer notre solidarité avec le peuple ukrainien en accueillant les réfugiés chez nous pendant le temps du conflit.

Cependant, il me semble nécessaire de rappeler que ce conflit n’est pas né le 24 février 2022 avec l’opération militaire spéciale décidée par Vladimir Poutine.

Ce conflit dure en réalité depuis 8 ans et la France comme l’Allemagne n’ont pas réussi à faire respecter les Accords de Minsk signés le 12 février 2015. Ces accords comprenaient une série d’engagements dont la cessation des hostilités dans le Donbass, un retrait des armes lourdes et une rétractation de l’Ukraine de toutes les formations armées étrangères.

Or, si ces accords étaient favorables aux populations du Donbass et à Moscou, il faut reconnaître que le cessez-le-feu n’a été que très partiellement respecté. D’après un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, le conflit a fait entre 13 000 et 13 200 morts entre avril 2014 et février 2020.

Aujourd’hui, nous incriminons la Russie. Pourtant, nous savons que le nouveau régime nationaliste de Kiev n’a en réalité jamais accepté que les territoires à l’est de l’Ukraine deviennent autonomes. Nous savons aussi que pendant ces huit ans de conflit, de nombreux crimes ont été perpétrés dans le Donbass par les principales milices d’extrême-droite et ultra-nationalistes ukrainiennes dont le mouvement AZOV.

Nous avons aussi appris l’implication de l’OTAN, en particulier les États-Unis, le Canada mais aussi la Grande-Bretagne et la France dans la formation militaire de ces groupes d’extrême-droite en Ukraine.

Les politiques et les médias ont cherché à minimiser le caractère d’extrême-droite du gouvernement ukrainien pour affirmer notre soutien indéfectible à l’Ukraine contre l’invasion russe. L’idéologie nazie de ces militants ultra-nationalistes a même été présentée comme de la propagande russe dans les médias occidentaux.

Mais c’est ignorer qu’une grande partie de la population française est instruite, sait se documenter et ne se laisse pas facilement manipuler. Cette population éduquée partage aussi une grande exigence de vérité car pour elle, la culture ne peut se satisfaire de récits fictifs et encore moins de propos inexacts et mensongers.

Cette partie de la population se sent aujourd’hui de moins en moins respectée et aimerait être davantage consultée et entendue.

Nous sommes attentifs au moindre signe d’évolution de la situation, au moindre changement de discours, à la moindre menace. Nous avons appris à devenir méfiants par la force des choses car la vérité a souvent été maltraitée ces derniers mois.

En tant que citoyens français, nous sommes aussi farouchement attachés au respect de nos droits et de nos libertés dont la liberté de conscience et d’opinion.

Or, nous avons le sentiment très désagréable que la partie se joue entre les grands de ce monde en particulier dans la rivalité qui oppose l’ouest et l’est avec d’un côté, les États-Unis et de l’autre la Russie et la Chine.

L’Europe est mal placée entre les deux grands rivaux traditionnels.

L’Union européenne et tous les États membres de l’OTAN se sont rangés résolument dans le camp des Américains d’une manière tout à fait partisane et sans la moindre distanciation critique. 

Pourtant, l’Europe a tout à perdre dans un conflit avec la Russie sur le plan économique.

Le président américain Joe Biden reconnaît lui-même que la rupture de l’approvisionnement en gaz russe va pénaliser l’Europe. Il est assez choquant qu’il ajoute que c’est le prix qu’il est disposé à payer quand c’est l’Europe seule qui en subira les conséquences et les États-Unis qui en profiteront en nous exportant leur gaz de schiste.

Devons-nous tolérer que Washington décide de notre politique énergétique ? 

Devons-nous renoncer à notre libre arbitre dans le seul but de favoriser les intérêts américains au détriment des nôtres ?

Nous sommes en grande majorité convaincus du contraire. Les États-Unis ne sont pas l’Europe et leurs intérêts ne sont pas les nôtres.

De même, si la France fait l’objet d’opérations militaires de représailles de la Russie, il ne faut pas rêver : les Américains ne sont pas prêts à sacrifier leurs hommes pour nous.

L’Ukraine n’intéresse les Américains que parce qu’ils peuvent exploiter leur ultra-nationalisme anti-russe à leur profit. Les bénéfices sont multiples :

  • isoler la Russie sur la scène internationale
  • écarter la concurrence des Russes sur le marché du gaz en Europe avec l’ouverture de Nord Stream 2 et exporter le gaz américain issu de la fracturation hydraulique
  • augmenter le nombre de bases de l’OTAN autour de la Russie pour affaiblir celle-ci militairement
  • accroître leur présence et leur influence en Eurasie face à la montée en puissance de la Russie et de la Chine, qui menace de plus en plus l’hégémonie américaine sur la scène internationale.

Le but étant de maintenir l’Union européenne dans son état de faiblesse et d’inféodation aux intérêts américains, pourquoi devrions-nous sacrifier nos propres intérêts et nous mettre inutilement en danger ?

L’heure est grave. Nous savons que le Président Biden a fait part de son intention de fournir à Kiev des avions F-16 pilotés par les forces aériennes de l’OTAN.

Dès lors, la question d’une déclaration de guerre implicite des États-Unis contre la Russie se pose automatiquement.

En effet, Poutine, dans sa dernière déclaration a signifié clairement que toute ingérence d’un autre pays dans le conflit serait assimilée à une déclaration de guerre et entraînerait de facto une réponse immédiate et foudroyante.

Dans ces conditions, il est légitime de se demander si cette escalade ne va pas embraser l’Europe et déclencher la Troisième Guerre mondiale.

Nous savons que la Russie a une certaine avance technologique car ils sont les seuls au monde à posséder des missiles hypersoniques indétectables. Un missile Satan 2 armé de têtes nucléaires atteindrait Paris en un peu plus de 3 minutes (200 secondes). Trois minutes après l’explosion, il n’y aurait plus âme qui vive.

Voulez-vous vraiment prendre ce risque ? Voulez-vous détruire la France ?

Nous, peuple français, nous opposons de toutes nos forces à une politique d’exacerbation et d’extension du conflit et demandons que la France calme les tensions et privilégie la voie du dialogue et de la diplomatie.

Nous vous demandons de tout tenter pour éviter une Troisième Guerre mondiale et l’utilisation de toute arme de destruction massive.

Nous demandons l'arrêt immédiat d'envoi d'armements à l'Ukraine.

Nous pensons que dans le contexte explosif actuel, l'OTAN est devenue une menace pour la paix et la stabilité dans le monde. Dans ces conditions, la question de la sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN, comme l'avait décidé le Général de Gaulle, se pose de toute urgence. Elle est même une exigence incontournable si nous voulons garantir notre sécurité. 

Nous espérons vivement que le conflit russo-ukrainien sera bientôt résolu. Et si la fin de cette guerre en Ukraine doit signer la victoire des Russes dans le Donbass et l’acceptation de la défaite par les Ukrainiens, nous pensons que nous pouvons jouer un rôle d’équilibre dans les négociations pour instaurer un climat de paix durable. Il est absolument essentiel que les Etats-Unis et l’Europe se préparent à cette éventualité d’une victoire russe et en acceptent l’idée au lieu de souffler sur les braises.

Vous pouvez montrer que la France a encore un poids sur la scène internationale en particulier un rôle diplomatique déterminant à jouer.

Vladimir Poutine ne peut écouter mais aussi respecter la France que si celle-ci revendique sa place en tant que nation indépendante des intérêts américains. Notre indépendance nous honore, notre asservissement nous attire le mépris.

Nous, peuple de France, comptons sur vous pour sauver la paix et rétablir un équilibre des pouvoirs sur la scène internationale.

Parce que l’équilibre ne passe jamais par un ordre imposé de manière unilatérale. Les rapports de force sont inévitables mais l’intelligence est de savoir les gérer au mieux.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, Madame et Messieurs les Ministres et Monsieur Thierry Burkhard, Général d’armée et Chef d’État Major des Armées, l’expression de ma haute considération.

Véronique Faucheux