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26 mai 2020

Renaissance de l’Occident, de Herlin : comment revenir aux sources ?

Renaissance de l’Occident, de Herlin : comment revenir aux sources ?
SOURCE  : Publié le 25 mai 2020 - par


Depuis des années, nombreux sont ceux qui ressentent le déclin de l’Occident, en dépit de l’irénisme médiatico-politique qui voudrait que ce déclin n’en soit pas un, mais juste une nouvelle approche des relations internationales, de la puissance, de l’économie, de la société. En somme, les déclinistes (dont je fus moi-même pour avoir publié « Vers la chute de l’empire occidental ») n’avaient rien compris, car restaient accrochés à une grille de lecture que le mondialisme avait frappé d’obsolescence.

Dans cet essai passionnant et agréable à lire, Philippe Herlin réussit une véritable gageure : tout en montrant à quel point l’Occident s’est renié, a dévoyé les valeurs qui firent sa gloire et ses succès, il se montre confiant dans l’avenir, car entrevoit un retour imminent aux sources de la pensée occidentale. La renaissance de l’Occident marque le regain de l’optimisme, sans se voiler la face sur les travers dans lesquels nous sommes tombé depuis des décennies.


Si l’Occident n’est plus lui-même depuis 1945, c’est parce que, sous l’influence des penseurs de la déconstruction dont Heiddegger fut le précurseur et le mentor, il s’est enfermé dans une opposition factice entre progressistes et conservateurs. « Et à la fin, ce sont les progressistes qui gagnent », pourrait-on dire : car pendant que les progressistes font avancer leurs idées, sont en mouvement constant et parlent de l’avenir, les conservateurs semblent toujours tournés vers le passé. Surtout, les conservateurs ont perdu le sens de leur combat, en abandonnant la référence au droit naturel, à des valeurs universelles et intemporelles, pour basculer, comme les « progressistes » dans l’historicisme. Or cet historicisme est mortifère car nie toute transcendance morale, toute valeur de référence. C’est cet historicisme qui a ouvert la voie aux penseurs de la déconstruction, Sartre, Foucault, Deleuze, Lacan, et a démoli le cadre moral de l’Occident, la confiance en ses valeurs, son message, sa singularité. Désormais en Occident, on considère que tout se vaut, que les valeurs n’existent pas, ne sont rien d’autres que des postulats. Un changement de paradigme intellectuel qui imprègne profondément l’Occident post-moderne, le dépouille de son cadre ancestral, fait le lit de toutes les utopies pourvu qu’elles se veuillent « progressistes ».

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=EE0-6x7xGYg&feature=emb_logo

Dans ce nouveau contexte, deux forces émergent, et mettent l’Occident en grand danger. L’islam émerge sur la scène internationale, mollement combattu par un Occident nihiliste, mais aussi au sein de nos sociétés, aveuglées par ce multiculturalisme qui se répand avec la déconstruction. L’Occident qui doute de lui même, ne croit plus en rien, a bien du mal à appréhender ce danger qu’il nourrit en son sein, ne comprend pas ce fanatisme religieux qui lui est devenu si étranger, bref n’arrive pas à le combattre avec la pugnacité qu’il faudrait. L’écologisme prétend, lui, arrêter la marche en avant de l’Occident, croissance, économie, travail, innovation : cet Occident qui culpabilise déjà sur son passé, culpabilise à présent sur son futur, se voit porteur de l’Apocalypse.

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Mais Philippe Herlin ne s’arrête pas à ce triste constat : il voit notre époque renouer avec le droit naturel, retrouver le sens des valeurs et son identité profonde. Après des années d’utopies progressistes, l’Occident a enfin pris conscience de l’abîme vers lequel on le conduit, et est sur le point de se ressaisir. Et de retrouver enfin un avenir conforme à sa destinée.

Olivier Piacentini

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