60 ème anniversaire de la disparition du lieutenant-colonel Pierre Paul JEANPIERRE mort pour la France en Algérie le 29 mai 1958
60 ème ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DU LIEUTENANT-COLONEL JEANPIERRE MORT POUR LA FRANCE EN ALGERIE le 29 MAI 1958 AU MEMORIAL DU SQUARE TRACHEL DE LA VILLE DE NICE LE 29 MAI 2018
Pierre Jeanpierre | |
Naissance | 14 mars 1912 Belfort |
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Décès | 29 mai 1958 (à 46 ans) Algérie Mort au combat |
Origine | France |
Arme | Légion étrangère |
Grade | lieutenant-colonel français |
Années de service | 1930-1958 |
Commandement | 1er régiment étranger de parachutistes |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Faits d'armes | Bataille d'Alger Bataille des Frontières |
Hommages | voir ici |
Pierre Jeanpierre (1912-1958) est un officier militaire supérieur français de la Légion étrangère.
Sommaire
Biographie
Engagé au 131e Régiment d'infanterie comme homme du rang, il prépare et réussit le concours d'officier et est nommé sous-lieutenant en 1937 au 1er régiment étranger (Légion étrangère), puis lieutenant en octobre 1938. En1939, il est au Levant avec le 6e régiment étranger.
Après la campagne de Syrie-Liban, il refuse de rejoindre les rangs des FFL et retourne dans les rangs de la Légion étrangère à Marseille. De là, il gagne la Résistance (réseau Vengeance) sous le nom de Jardin, lors de l'invasion de la zone libre. En 1944, il est fait prisonnier et interné au camp de Mauthausen. Souffrant d'une pleurésie, affaibli et amaigri, il sera libéré par les Alliés en mai 1945.
À la fin de la guerre, il retrouve les rangs de la Légion et se porte volontaire pour servir au sein des unités parachutistes de la Légion. Le chef de bataillon Pierre Segrétain, formant en Algérie, le 1er BEP, se souvient d'un officier qu'il a connu au Levant, le capitaine Jeanpierre et lui demande d'être son adjoint. Sous les ordres de Segrétain, le BEP et Jeanpierre rejoignent l'Indochine en 1948. En 1950, lors de l’évacuation de Cao Bằng par la RC4,
sous les ordres du colonel Lepage, le 1er BEP saute sur That Khé le 17 septembre 1950 pour renforcer la colonne Charton, partie de Lạng Sơn. Les légionnaires sont poursuivis par 30 000 viets de Général Giap. Les rares survivants de la nuit de fusillade à Coc-Xa retrouvent ceux de la colonne Charton. Alors que le commandant Segrétain est grièvement blessé, que le bataillon est décimé, Jeanpierre décide de rejoindre That Khé. Il franchit les lignes d'embuscades Vietminh, emmenant une dizaine de légionnaires, avec des éléments du 3e Tabor marocain commandés par le sous-lieutenant Beucler.
Rapatrié en Algérie, il repart pour l’Indochine en 1954 après la chute du camp retranché de Điện Biên Phủ. Il prend alors le commandement du 1er bataillon étranger de parachutistes. Lorsque cette unité prend l'appellation de “régiment”, il cède sa place au colonel Brothier, à qui il succédera en 1957, au retour de l'expédition de Suez.
Sous son commandement, le régiment livre la bataille d'Alger. Il fut blessé par des éclats de grenade lancée par Yacef Saadi chef de la Zone autonome d'Alger peu avant son arrestation. Il aligna les succès dans la bataille des Frontières face aux combattants de l'ALN. Dans l'après-midi du 29 mai 1958, dans la région de Guelma, alors que le 1er REP accroche une katiba de l'ALN sur les pentes du djebel Mermera, l’hélicoptère Alouette depuis lequel il commande son régiment est abattue. Son nom de code radio était Soleil. Le régiment est frappé de stupeur. Le 31 mai, un suprême hommage lui est rendu à Guelma puis des obsèques religieuses sont célébrées en la cathédrale de Nevers. Le colonel Pierre-Paul Jeanpierre repose désormais au “carré Légion” du cimetière de Puyloubier.
Ce chef de guerre, vétéran de plusieurs conflits, était craint en raison de sa dureté et de son exigence au combat, faisant parfois passer le bilan des opérations avant la vie de ses légionnaires. Toutefois, il était admiré de ses hommes. Son portrait est exposé parmi ceux des plus prestigieux officiers de la Légion dans la salle honneur du musée de la Légion étrangère à Camp Major à Aubagne.
Dans l'annexe de son rapport sur la bataille des Frontières1 réservée à certains destinataires, le colonel Buchoud insiste sur :
- « le travail d'un commandant de GM assisté d'un seul capitaine et qui dans une même journée monte quatre opérations engageant chaque fois une dizaine de compagnies, assiste à trois briefings en des lieux différents, assure la direction de huit héliportages de compagnie, effectue 3 à 4 heures de vol en Alouette, déplace trois fois son PC »...
Il cite
- « ce commandant de compagnie qui est posé le 28 avril à 10 h en hélicoptère à 200 mètres des rebelles, leur démolit une section, ramène trois armes automatiques, se trouve engagé à 18 h, embarque en véhicules dans la nuit, fait quatre heures de route, se trouve à minuit à 20 km de là, est engagé au petit jour et démonté à 8 h. Est engagé à nouveau à midi après quatre heures de camion, repris enfin en hélicoptère à 15 h et posé à 20 km de là où il trouve le contact de deux compagnies rebelles... ».
L’écrivain André Maurois le décrit comme une personne « au cœur généreux et au caractère détestable, une assez bonne combinaison pour un chef ».
Décorations
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945 (1 palme)
- Croix de guerre des TOE (4 citations dont 2 palmes)
- Croix de la Valeur militaire (4 palmes)
Le lieutenant-colonel Jeanpierre totalise 9 citations dont 6 palmes (à l'ordre de l'armée)2.
Hommages
- La 146e promotion de l'École spéciale militaire interarmes de Saint-Cyr (1959-1961) porte son nom.
- Le stage 001 (1960) d'élève officier de réserve (EOR) de l'École militaire d'infanterie de Cherchell porte son nom.
- Une des corniche (classe préparatoire) de la Corniche Lyautey porte son nom.
- Une promotion d'élève officier de réserve d'infanterie de Coëtquidan (février-mai 1972) porte son nom.
Odonymes
- Un square de Nice porte son nom, dans lequel a été érigée une plaque commémorative.
- Une avenue de Cagnes-sur-Mer et du Cannet porte son nom.
- Un rond-point d'Aix-en-Provence porte son nom.
- Une rue de Guelma en Algérie portait son nom.
- Une rue de Nevers porte son nom.
- Une rue de Belfort porte son nom.
Notes et références
- Henri Le Mire, Les Paras français, La Guerre d'Indochine : La bataille des frontières, page 76
- « Ltc Pierre-Paul JEANPIERRE » [archive] , sur www.soldatsdefrance.fr
Liens externes
- Militaire français
- Naissance à Belfort
- Naissance en mars 1912
- Décès en mai 1958
- Décès en Algérie
- Décès à 46 ans
- Résistant français
- Déporté résistant
- Personnalité de la guerre d'Algérie
- Officier de Légion étrangère
- Militaire français de l'armée de Vichy
- Parrain de promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Déporté au camp de concentration de Mauthausen
- Survivant de camp de concentration nazi
- Mort à la guerre
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Ce mardi 29 mai 2018 dès 19h à Nice au jardin du square trachel a eu lieu la manifestion militaire pour le 60ème anniversaire de la disparution du Lieutenant-Colonel JEANPIERRE, et c'est devant sa plaque commémorative en présence des autorités civiles et militaires du Département des Alpes-Maritimes qu'a eu lieu cette émouvante manifestation du souvenir de celui qui a donné sa vie pour la Patrie.
Pour la ville de Nice et le Département du 06 on pouvait remarquer la présence de nombreux élus venus pour la circontance, à savoir, Philippe ROSSINI délégué aux Anciens Combattants du Conseil Départemental représentant le Président du C.D. Charles Anges GINESY, Auguste VEROLA Conseiller Munipale de Nice, Olivier ROBAUT délégué de la ville de Nice aux Anciens Combattants, Christian VIALLE Adjoint de la ville de Villeneuve-Loubet.
Pour les autorités militaires et les Présidents d'Associations d'Anciens combattants, François RABUT ancien délégué aux anciens combattants de la ville de Nice, le Colonel Guy Geles DUCARME ancien conseiller municipale et adjoint de la ville de Nice, Philippe DESCATOIRE Président de l' Union National des Parachustes de Nice, le Colonel Bruno Jean FAURE de l'UNC, Robert MALBERT Vice-Président de l'UNP de Nice, le Colonel Jean-Paul LANGUIN Président de l'Amicale de Nice de la Légion étrangère, Philippe de PARSEVAL Ecrivain-Historien ancien militaire Saint-Cyrien de carrière, Jacques PEYRAT Officier parachutiste Légion étrangère, ancien Avocat et Sénateur-Maire de la ville de Nice, André CAMOUS Président des Portes-Drapeaux aux anciens combattants, François NICOSOLI permanent de l'Amicale de la Légion étrangère de Nice...
Lors de cette magnifique cérémonie ce soir là en mémoire d'un héro mort pour la France durant la Guerre d'Algérie ( 1954-1962 ) 4 belles gerbes de fleurs furent déposées devant la stèle du Lieutenant-Colonel JEANPIERRE.
Gérard Diaconesco
Reportage exclusif et photos presse Gérard Diaconesco (photos libres de droit )
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